L’église de Trémaouézan, dans le Finistère, est placée sous le patronage de Notre-Dame. Elle est classée monument historique depuis 1916. Sa décoration est riche et variée
Mise à jour le 22/05/25.
■ Des informations sur l’église paroissiale de Trémaouézan
Classé monument historique par arrêté le 07/03/1916
Consulter la fiche Mérimée de ce monument
Dénomination : Église
Titre courant : Église Notre-Dame
Date : XVe siècle-1597-1714
Matériau : Kersantite
Département : Finistère
Arrondissement : Brest
Canton : Landerneau
Commune : Trémaouézan
Adresse : Place de l’église – 29800 Trémaouézan
Position : 48.504203 , -4.25467

■ Description de l’église de Trémaouézan
Fondée entre 1448 et 1459 par Jean de Penmarc’h, recteur de Ploudaniel, l’église Notre-Dame est remaniée en 1555. Le chœur est alors agrandi et les meurtrières grillagées remplacées par de larges baies. Au sud, la chapelle Saint-Jean, appelée aussi chapelle de Mézarnou, est élevée en 1597. Sa façade comprend des éléments de styles différents qui proviennent sans doute d’un réemploi d’une construction antérieure : tympan flamboyant de la fenêtre ogivale, arc en anse de panier de la porte, contreforts Renaissance. La sacristie est construite en 1676 par Claude Texier, de Landerneau. En 1702, le clocher de type léonard est détruit par la foudre. Il est reconstruit en 1714 grâce à une souscription. François Gourvez et Maudet Le Briz, tailleurs de pierre, rebâtissent la tour et consolident sa base par des contreforts. Les écussons des familles de Coëtivy et de Penmarc’h ont été conservés.

■ Mobilier de l’église Notre-Dame
Le porche aux apôtres
Date : 1610-1626
Matériau : Kersantite
Les statues des douze apôtres sont situées de part et d’autre du porche intérieur de l’église notre-Dame. Séparés par des colonnes ioniques, ils sont représentés avec leurs attributs traditionnels. Les dais sculptés couronnant les niches sont surmontés d’un croissant, motif ornemental très prisé sous le règne d’Henri II, entre 1547 et 1559. Le trumeau qui sépare les deux portes menant à la nef comporte une niche gothique abritant une statue de la Vierge Mère du XVe siècle. De style Renaissance, le porche s‘apparente à celui de Landerneau par la richesse de son décor. Le portail est flanqué de colonnes cannelées et est surmonté d’une frise sculptée. Les contreforts d’angle couronnés de clochetons comportent quatre sculptures : à droite le Père éternel tenant le corps de son fils inanimé et saint Vincent Ferrier, à gauche saint Gouesnou et saint Fiacre. Le porche est surmonté d’une galerie ajourée.
Le catafalque
Date : Début du XVIIe siècle
Matériau : Bois de chêne
Pièce rare, ce catafalque a servi à exposer les cercueils. Le dais est ici remplacé par une frise recouverte de têtes d’animaux fantastiques, ornée d’arabesques de style Renaissance et découpée en dentelles à ses extrémités. Les croisillons des montants portent d’un côté une pietà encadrée de deux anges tenant des sabliers et, de l’autre, les statues de la Vierge et de saint Jean.
Le maître-autel
Date : 1643-1906
Peintre doreur : Jacques Le Roux
Matériau : Bois polychrome et doré
Le maître-autel a peut-être été exécuté en 1643, si l’on en croit le contrat de commande du tabernacle passé par un certain Yves Rolland. En 1646, Jacques Le Roux, peintre et sculpteur à Landerneau, réalise les peintures et les dorures. L’ensemble est modifié en 1906 par Guyader, autre sculpteur de Landerneau, d’après les dessins du chanoine Abgrall. La façade de la table est ornée de médaillons à l’éffigie de Notre-Dam, de saint Pierre et de saint Paul. Des colonnes torses encadrent les niches qui abritent les statues du Christ, de saint Pierre et des évangélistes. L’église conserve quatre autre autels. Ceux de Notre-Dame de Trémaouézan, des trépassés et de saint Sébastien sont réalisés en 1652 selon un marché conclu avec Jacques Le Roux et Hervé Le Roux, maître sculpteur et peintre de Lesneven. L’autel consacré à sainte Anne comporte un groupe sculpté représentant la sainte avec la Vierge et l’Enfant.
Les fonts baptismaux
Date : XVIIe siècle-1860
Matériau : Bois et marbre rose
Un groupe de trois statues figurant le baptême du Christ occupe le fond de l’alcôve. Le baptistère est surmonté d’un baldaquin en bois de forme hexagonale, semblable à celui qui était conservé dans l’église de Plouédern. Restaurées, les colonnes corinthiennes peintes et dorées sont couronnées de pots à feu. Les niches aménagées dans la partie inférieure du dôme abritent des statues des apôtres. Elles ornaient en 1660 l’autel Saint-Jean-Baptiste. Au sommet du dôme, un ange semble prendre son envol. Jugés trop encombrants, les fonts baptismaux sont déplacés en 1860 au fond de l’église et l’imposante vasque de granit à douze pans d’un mètre de diamètre est remplacée par l’actuelle coupe baptismale ovale.
Le calvaire du cimetière
Date : XVIe-XIXe siècle
Matériau : Kersantite
Emplacement : Enclos paroissial
La croix-calvaire qui s’élève entre l’église et l’ossuaire daterait de 1530 selon l’inscription suivante, autrefois gravée sur le socle : « L’an mil cinq cent trente. Rect. Marhec ». Elle comporte un fût à écots. En 1686, un marché est passé avec Prigent Kermarrec, architecte, pour remanier la croix. En 1702, à la suite du violent orage qui détruit le clocher de l’église Notre-Dame, Jean Morvan la répare et replace les statues. Abattue à la Révolution, elle est relevée en 1808 par un certain Patoyé. Daté de 1877, le croisillon porte les statues de saint Jean, de saint Pierre, de saint Paul et de la Vierge. À l’arrière sont représentés le Christ et une Vierge à l’Enfant.
L’ossuaire de l’église
Date : XVIe siècle
Emplacement : Enclos paroissial
Bâti sur un plan rectangulaire au sud de l’église, cet ossuaire de style gothique comporte une façade percée de quatre baies aux arcades en anse de panier. La porte est encadrée d‘une accolade à choux frisés et fleurons soutenue par deux anges. Deux légendes en caractère gothique y sont gravées en français et en breton. On peut les traduire ainsi : « Bonnes gens qui passez ici, priez Dieu pour les Trépassés » et « Qui ne dit le bien ou se tait est maudit de Dieu et du monde ». les rampants des pignons sont ornés de crossettes et de figures d’animaux, lion, chien, loup et dragon. Comme les autres ossuaires de la région, malgré le degré d’humidité qui y règne, l’édifice a servi de maison d’habitation. La porte donnant sur le cimetière a été obturée.
■ Visite virtuelle de l’église Notre-Dame de Trémaouézan
Une visite virtuelle de l’église Notre-Dame de Trémaouézan. N’hésitez pas à mettre en plein écran pour profiter de la visite.
■ Articles annexes
Découvrez la commune de Trémaouézan avec son histoire et son patrimoine.
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