Kerlouan est une commune littorale située au nord du département du Finistère. Elle fait partie du pays historique du Léon et du pays Pagan.

Mise à jour le 26/02/2024.

■ Des informations sur Kerlouan

Département : Finistère
Arrondissement : Brest
Canton : Lesneven
Intercommunalité : Communauté Lesneven Côte des Légendes

Pays historique
: Le Léon
Pays traditionnel : Le pays Pagan

Gentilé
: Kerlouanais, Kerlouannaises.
Population : 2 087 hab. (2020)
Densité : 117 hab./km²
Superficie : 17,80 km²

Mairie de Kerlouan

Mairie de Kerlouan
Adresse : Place de la Mairie, 29890 Kerlouan
Position : 48.64433, -4.367292
Altitude : 8 m
Site internet
: www.kerlouan.fr

Communes limitrophes :
Plounéour-Brignogan-plagesPlouiderGuissény

Quelques cartes :

Carte de la Bretagne
Vignette-Finistère
Vignette des cantons du Finistère
Vignette Léon

■ Toponymie

L’origine du nom de Kerlouan vient du breton ker, village et de saint Louan.
En breton, la commune se nomme Kerlouan.

■ Histoire de la commune de Kerlouan

Dès le paléolithique, les rochers de la côte servent d’abri à des chasseurs qui y développent une industrie de petits outils sur lames notamment à Beg-ar-C’hastel.
Initialement incorporé dans la paroisse primitive de Plounéour-Trez, Kerlouan acquiert son indépendance religieuse avant 1330. Cette paroisse a peut-être des origines seigneuriales, car l’une des familles nobles porte ce nom, et Kerlouan a pu se former autour de leur propriété.
L’épidémie de typhus qui ravage le Léon en 1776 fait de très nombreuses victimes dans la paroisse. L’activité économique se partage entre l’agriculture et la pêche, mais la culture du lin reste l’élément principal de la prospérité du Léon du XVIe au XVIIIe siècle.
Au XIXe siècle, les Kerlouanais, souvent paysans, pêcheurs et goémoniers, ont parfois été qualifiés de « naufrageurs », en raison des nombreux accidents de navigation.

Rocher en granit sur la Grève de guissény-Kerlouan.
Rocher en granit sur la Grève de Guissény-Kerlouan. Carte postale du début des années 1900.

■ Situation géographique

La position de la mairie de Kerlouan. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.

■ Le patrimoine de Kerlouan

Stèle datant de l'âge du fer à Kerlouan.
Stèle datant de l’âge du fer

Stèle funéraire
Âge du fer
Granit (H. : 3,30m)
Cette grande stèle, quadrangulaire et ornée d’une rainure sur l’une de ces faces, a été découverte en 1967, entre l’église et l’ancien cimetière, alors situé autour de la chapelle Sainte-Anne. Ce type de monument marquait généralement l’emplacement de sépultures, et l’endroit de sa découverte témoigne de la permanence des lieux de culte ou du caractère sacré de ces édifices s’ils ont été transportés par les premiers chrétiens dans leurs cimetières.

L'église Saint-Brévalaire à Kerlouan.
L’église Saint-Brévalaire

L’église Saint-Brévalaire
1864
Architecte : Trischler
Granit
Cette église, de style néo-gothique, en vogue au XIXe siècle, est formée d’une nef de cinq travées avec bas-côtés, d’un transept et d’un chœur de deux travées. Trois grands vitraux de Léopold de Lobin et douze autres, plus petits, de Léon Payan, figurent des scènes de la vie des saints bretons. La nef est soutenue par des colonnes dont les chapiteaux sont ornés de feuillages sculptés. L’édifice, dessiné par un architecte brestois, est surmonté d’un clocher de type léonard, à deux chambres de cloches et deux galeries. Cette église paroissiale est consacrée un an après sa construction.

La chapelle Sainte-Anne à Kerlouan.
La chapelle Sainte-Anne

La chapelle sainte-Anne
XVIe-fin du XIXe siècle
Granit et pierre
Cette chapelle est l’ancienne église paroissiale. Un bas-côté lui est ajouté en 1670, et son clocher à jour est édifié en 1704, dans un style courant à cette époque dans le Léon. Il possède une galerie et deux chambres de cloches et il est surmonté d’une flèche à crossettes. Le plus souvent, quand un nouveau sanctuaire est construit, l’ancien n’est pas conservé. Dans le cas de cette chapelle, l’édifice a simplement été amputé de plus de la moitié de sa longueur et de ses bas-côtés quand la nouvelle église est édifiée, à la fin du XIXe siècle. Ces travaux avaient pour but d’agrandir le cimetière qui entourait la chapelle mais, depuis, celui-ci a été transféré en dehors de l’agglomération.

La chapelle Saint-Égarec à Kerlouan.
La chapelle Saint-Égarec.

La chapelle Saint-Égarec
XVe siècle
Granit et pierre

Cette chapelle de style gothique flamboyant, est construite à la demande des seigneurs de Coamenech, dont le fief est situé à Plouider. Elle possède une nef basse aux arcades surbaissées, et il reste quelques traces d’une terrasse surmontant un porche, sur la façade ouest. En 1917, le 13 avril, son clocher est abattu par la foudre et n’est jamais reconstruit. Elle abrite un enfeu des seigneurs de Kerivoas et plusieurs statues anciennes, dont celle de sainte Marie Madeleine, saint Jean-Baptiste, saint Corentin et saint Égarec. Pendant la Révolution, le chapelain, l’abbé Guillaume Péton, refuse de prêter serment et se réfugie chez un paysan du village, Guillaume Abautret. Dénoncé, il est arrêté en mêle temps que le vicaire de la paroisse, l’abbé Habasque, et les deux prêtres sont emprisonnés à Brest, puis guillotinés sur la place de Lesneven, le 14 avril 1794, soit le 28 germinal de l’an II. Les Kerlouanais qui les ont hébergés sont déportés.

La fontaine Saint-Égarec à Kerlouan.
La fontaine Saint-Égarec

La fontaine Saint-Égarec
XVe-XIXe siècle
Granit
en raison de l’ensablement progressif de la côte du Léon, qui a causé notamment la disparition de l’église de Tréménac’h, cette fontaine présente la particularité d’être souterraine. Une vingtaine de marches y conduisent. Elle serait miraculeuse et guérirait les maux des yeux et des oreilles. L’histoire locale raconte qu’un voisin, dans les années 1940, aurait voulu la combler. Il aurait été pris de violentes douleurs aux oreilles, qui n’auraient cessé qu’avec le dégagement de la fontaine.

■ Blason de la commune

Blason de la commune de Kerlouan.
Blason de la commune de Kerlouan.

Description
Ecartelé, au premier d’or au lion morné de sable, au deuxième de sinople à un ormeau d’argent, au troisième de sinople à une endive d’argent, au quatrième d’argent à deux chevrons d’azur; une croix mince de gueules brochant sur l’écartelé.

Détail
Le premier quartier rappelle que la commune fait partie du Léon. L’ormeau et l’endive font partie des productions locales. Le quatrième quartier est formé des armoiries de la famille de Kerlouan.

Catégories : CommunesFinistère