Camaret-sur-Mer est une commune du département du Finistère. La commune est située dans la presqu’île de Crozon à la pointe ouest du département. Elle fait partie du Parc Naturel Régional d’Armorique. Elle fait partie du pays de Cornouaille.

Mise à jour le 05/09/2025.


■ Sommaire


■ Des informations sur Camaret-sur-Mer

Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Crozon
Intercommunalité : CC Presqu’île de Crozon-Aulne maritime

Pays historique : La Cornouaille
Pays traditionnel : Le pays de Crozon

Gentilé : Camarétois, Camarétoises
Population : 2 447 hab. (2021)
Superficie : 11,64 km²
Densité : 210 hab./km²

La mairie de la commune de Camaret-sur-Mer dans le Finistère.

■ La mairie de Camaret-sur-Mer
Adresse : Mairie de Camaret-sur-Mer – 1 Place d’Estienne d’Orves – 29570 Camaret-sur-Mer
Position : 48.275632, -4.597499
Altitude : 5m
Site internet : www.camaret-sur-mer.com

Commune limitrophe :
Crozon

Quelques cartes :

Carte de la Bretagne Carte du département du Finistère (29) en Bretagne. Carte du pays historique de Cornouaille en Bretagne.
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■ Toponymie

Le nom est attesté autrefois sous les formes Camaret en 1335 et 1410; Quamereuth-Crauzon en 1402; Cameret en 1460 et 1574 et Kamelet en 1636.
Le nom vient du breton kamm qui signifie « courbe », et red, « flux, courant »
En Breton, la commune de Camaret-sur-Mer se nomme Kameled.


■ Histoire de la commune de Camaret-sur-Mer

La pointe de Camaret-sur-Mer est, très tôt, le lieu d’un intense peuplement. À côté des traces ténues du Mésolithique, vieilles de 7 000 à 8 000 ans, s’élèvent les alignements de Lagatjar, datés du Néolithique, ainsi que les talus du cap barré du Toulinguet, édifié à l’âge du fer.
Le tracé d’une voie venant de Crozon et la découverte du trésor de Kervian témoignent, quant à eux, d’une présence gallo-romaine. Mais Camaret-sur-Mer ne prend vraiment son essor qu’à partir du Xe siècle. Le village est alors un lieu de marécages soumis aux marées où seules prospèrent quelques pêcheries. En 1186, le vicomte Guimarch de Léon et son épouse lèguent le site à l’abbaye de Daoulas, qui en fait un prieuré-cure.
Camaret-sur-Mer réussit dès lors à faire valoir la proximité du rivage et sa position sur la côte, et devient un important port de relâche et de cabotage sur la route maritime qui relie le nord au sud. Les conflits ne tardent pas à éclater. C’est à Camaret-sur-Mer qu’à lieu, le 13 janvier 1403, le départ de Jeanne de Navarre, veuve de Jean IV de Bretagne, pour l’Angleterre, où elle doit épouser le roi Henry IV, envenimant ainsi la guerre de Succession de Bretagne. Les Espagnols y débarquent hommes et matériel en 1594, les forces anglaises et hollandaises y bataillent en 1694.
Parallèlement, l’abbaye de Daoulas passe en 1692 sous la dépendance des jésuites du séminaire de la marine à Brest, et Camaret-sur-Mer devient le havre des navires en péril: en 1779, La Surveillante, rescapée de son combat sur les côtes contre le Québec, vient s’y abriter. La Révolution amène les corsaires et réveille la menace anglaise: la pêche décline, les militaires sont puissants face à un clergé absent. Les conflits s’apaisent à la Restauration, et le XIXe siècle s’achève dans la paix, à l’exception de la courte course à l’armement provoquée par la crise de Fachoda, en 1898.
Le XXe siècle est partagé entre les guerres et le développement économique. Camaret-sur-Mer sert, durant la Première Guerre mondiale, de base d’hydravions. Ensuite, lors de la Seconde guerre mondiale, il sert de port d’embarquement pour la France libre. Devenue, à la veille de 1939, premier port langoustier de France, la ville s’est depuis orientée vers le tourisme et la construction navale.

Le quai Gustave Toudouze sur le port de Camaret-sur-Mer dans les années 1900.
Le quai Gustave Toudouze sur le port de Camaret-sur-Mer au début du XXe siècle.

■ Situation géographique

La position de la mairie de la commune de Camaret-sur-Mer. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.


■ Le patrimoine de Camaret-sur-Mer

Les alignements de Lagatjar

Les alignements de Lagatjar à Camaret-sur-Mer.
Les alignements de Lagatjar à Camaret-sur-Mer.

Date : Néolithique
Matériau : Grès
Adresse : Route de Pen-Hir

Logo monunents historiques Classé monument historique par arrêté le 18/06/1883.
Cet ensemble de quatre-vingt-quatre monolithes ou bases de monolithe occupe les hauteurs qui précèdent la pointe des Tas-de-Pois. Deux lignes de menhirs se détachent en angle droit d’un alignement principal long de 200 mètres, mais qui auparavant atteint les 600 mètres. Il suit un angle du lever du soleil au solstice d’hiver. Cette position conforterait l’hypothèse de liens entre les alignements et l’astronomie, au détriment de celle qui privilégie leur fonction socio-religieuse. Malgré le plan réalisé en 1908 par le commandant Devoir, la restauration du site ne débute qu’en 1928. Seuls vingt-et-un menhirs restent debout ; les autres sont redressés sur leur emplacement d’origine après recherche des calages.


La chapelle Notre-Dame de Rocamadour

La chapelle Notre-Dame de Rocamadour à Camaret-sur-Mer.

Dates : XVIe-XVIIe-XXe siècles
Matériau : Pierre de Logonna

Logo monunents historiques Inscrit monument historique par arrêté le 04/03/1935.
Le choix du nom de Rocamadour, qui n’est pas breton, reste controversé. Un historien du Quercy rapporte que la chapelle fut fondée en 1183 par Guillaume, abbé de Daoulas, et qu’à l’époque elle servait d’étape aux pèlerins revenant par la mer du célèbre sanctuaire du Lot. D’autres évoquent un hommage au vicaire général de Quimper, Guillaume Du Buys (1520-1594), originaire de Cahors. L’architecture de la chapelle, bâtie en pleine Renaissance bretonne, est d’une lecture plus claire. La nef est séparée des bas-côtés par des piliers nervurés et des arcs en ogive – deux sont néanmoins de style roman, sur le côté nord. Un arc de décharge isole le chœur, ajouté avec la sacristie entre 1610 et 1648. en 1792, l’inventaire des effets de la chapelle mentionne une chasuble bleue utilisée pour les fêtes de la Vierge, selon une coutume respectée en Espagne. En 1910, un incendie survient : seuls le clocher et les murs sont épargnés, mais une souscription permet une restauration dès 1911.
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La tour Vauban

La tour Vauban de Camaret-sur-Mer.
La tour Vauban de Camaret-sur-Mer.

Dates : 1690-1695
Architecte : Vauban
Matériaux : Granit et crépi
Adresse : Le Sillon

Logo monunents historiques Classé monument historique par arrêté le 18/09/1907.
Cette tour hexagonale, isolée par une douve flanquée d’un corps de garde, rappelle les donjons du Moyen Âge. Elle doit servir à la fois d’observatoire, de magasin à poudre, de réduit et de logement à la garnison. La charpente est en bois massif ; elle est recouverte d’un parement de granit et d’un crépi rouge fait de sable, de ciment et de brique pilée. Conçu par Vauban afin de protéger Brest des attaques anglaises et hollandaises, l’édifice est encore inachevé – il n’a pas de toit – lorsque apparaissent à l’horizon trente-trois navires de guerre, le 18 juin 1694. La défense est pourtant efficace : le débarquement est repoussé sur la plage voisine du Trez-Rouz, 466 ennemis sont fait prisonniers, 1 200 sont tués. La flotte anglo-hollandaise finit par battre en retraite. En 1944, les combats de la Libération endommagent le toit de la tour, qui retrouve ainsi son aspect de 1695.


L’église paroissiale Saint-Rémi

L'église Saint-Rémi de Camaret-sur-Mer dans le Finistère

Dates : 1928-1931
Architecte : Philippe
Matériaux : Grès et granit de Locronan
Plusieurs édifices ont précédé celui-ci. Le plus ancien est mentionné au XVIIe siècle, le deuxième bâti à ses côtés entre 1738 et 1742. Mais après la Première Guerre mondiale, l’église se révèle trop exiguë et menace ruine. Le recteur, Joseph Bossennec, rêve de construire un nouvel édifice. En 1928, il obtient l’accord de l’évêque, réunit les fonds auprès des paroissiens et des vacanciers sollicités dans leurs hôtels durant l’été. Des quêtes sont organisées dans le diocèse. Enfin, l’église est consacrée le 18 août 1931 par l’évêque Mgr Duparc et Joseph Bossennec nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Quimper. L’édifice, conçu par un architecte de Brest, est de dimensions ambitieuses et doté d’une avant-nef avec tribune.
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■ Le monument aux morts

Le monument aux morts de la commune de Camaret-sur-Mer.

■ Le monument aux mort de la commune de Camaret-sur-Mer
Adresse : Cimetière communal
Sculpteur : Joseph Metterie

■ Les morts
1914-1918 : 105 noms
1939-1945 : 68 noms – Victimes civiles et militaires
Indochine : 4 noms
AFN-Algérie : 1 nom

■ Source
https://monuments-aux-morts.fr/


■ Blason de la commune de Camaret-sur-Mer

Blason de la commune de Camaret-sur-Mer.

Description
D’azur à une nef équipée, habillée et flammée d’argent, voguant sur une mer de sinople, senestrée d’une tour d’or maçonnée ouverte et ajourée de sable, au chef d’hermine.
Détail
La Nef rappelle la tentative de débarquement des anglo-hollandais le 18 juin 1694. La tour représente les fortifications Vauban, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, et le chef représente le blason ducal de la Bretagne.
Source : wikipedia.org