Gourin est une commune du département du Morbihan. Elle se trouve en Cornouaille dans le Chtou. Elle se situe à 56 km à l’ouest de la ville de Pontivy.
Mise à jour le 23/03/2025.
■ Des informations sur Gourin
Département : Morbihan
Arrondissement : Pontivy
Canton : Gourin
Intercommunalité : CC Roi Morvan Communauté
Pays historique : La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Chtou
Gentilé : Gourinois, Gourinoises
Population : 3 823 hab. (2021)
Densité : 51 hab./km²
Superficie : 74,72 km²
■ Mairie de Gourin
Adresse : 24 Rue Jacques Rodallec, 56110 Gourin
Position : 48.139895 , -3.6062
Altitude : 152 m.
Site internet : www.gourin.fr
■ Communes limitrophes :
Spézet – Saint-Hernin – Tréogan – Langonnet – Le Saint – Guiscriff – Roudouallec
■ Quelques cartes :
■ Toponymie
Ce nom, Gorwrein en 1108, n’a rien à voir avec le gouren, « lutte bretonne ». On l’a rapproché du nom d’homme gallois Gwrin, provenanr d’un brittonique Uuor Uuregin.On a voulu aussi y reconnaître le nom de la ville osisme de Vorganium. De fait, Vorganium aurait pu évoluer en Gourein en breton moderne. Mais ce n’est qu’une hypothèse séduisante et mal étayée.
En breton, la commune se nomme Gourin.
■ Histoire de la commune de Gourin
Gorwraen est cité dans le cartulaire de Landévennec, transcrit Gorvrein en 1294, Gorvrin au XIVe siècle, et Gourin en 1425. C’est l’une des neuf sénéchaussées royales relevant du présidial de Quimper créé en 1552.
Gourin devient, en 1713, le siège d’une subdélégation d’intendance, et constitue la plus grande paroisse de l’évêché de Quimper jusqu’à la Révolution.
Chef-lieu de canton, appelé capitale des Montagnes noires, Gourin est la plus haute commune du Morbihan : elle détient le point culminant de département, situé au « Beg min Guernanic », à l’altitude de 303 mètres. Elle est entourée de petits cours d’eau, à tel point que toute entrée dans l’agglomération se fait par un pont.
« Ville marché » reconnue depuis le XVe siècle, Gourin, qui accueille dix-neuf foires par an au XVIIIe siècle, est un centre agricole actif. Lieu d’élevage traditionnel en bovins, porcs et ovins, elle acquiert de longue date une réputation particulière pour le maintien et l’amélioration de la race chevaline dite « postier breton ».
Les productions agroalimentaires se sont développées depuis les années 1980, prenant la relève des conserveries légumières ou animales. La crêpe, traditionnelle et de fabrication artisanale autant qu’industrielle, garde une réputation inégalée. La première, faite à la main, se déguste chaude sur place, salée ou sucrée, avec ou sans ingrédients.
Les ardoisières de Gourin, exploitées depuis le XVIIIe siècle, prennent leur essor avec l’arrivée du chemin de fer, en 1896, facilitant l’expédition à plus grande distance de l’ardoise, mais l’extraction des schistes, du granit et la production de l’ardoise de couverture se sont arrêtées après 250 ans d’activité, laissant des vestiges clairsemés : puits d’exploitation, excavations encore béantes, trou de mines, monticules de déchets.
L’émigration vers l’Amérique des Gourinois, commencée avant 1900, est stoppée depuis 1965. De forts liens, familiaux en particulier, subsistent entre Gourin et l’Amérique du Nord (USA, Canada). Des départs s’organisent à nouveau en réponse à la demande de main-d’œuvre spécialisée : agriculteurs vers le Canada, cuisiniers et pâtissiers vers les deux pays.
■ Situation géographique
La position de la ville de Gourin. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ Le patrimoine de Gourin
L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Inscrit monument historique par arrêté le 24/04/1925
Date : 1500
Matériau : Granit
Cette église de petite dimension est entourée d’un vaste placitre avec ossuaire, calvaire, et à l’origine de deux chapelles accueillant des congrégations. Commencée vers 1490 sous le ministère de messire Payen Daviou, premier recteur connu à Gourin, avec l’apport des seigneurs de Kergoët, de Kerbiguet et de Tronjoly, l’église est achevée sous le vicariat de Christophe Rivoalen, selon l’acte du 21 mars pour vitrage de l’édifice. Des modifications sont apportées : en 1671, par l’adjonction du porche sud qui sera démoli en 1921, par la construction de la sacristie en 1697 et, en 1742, par la démolition de la tour croisée sur quatre piliers et l’allongement de la tour-porche à lanterne, rappelant Roudouallec dans le style utilisé sous le rectorat de Thomas Riou. Les marques nobiliaires disparaissent des vitraux lors de la Révolution.
L’ossuaire de l’église
Inscrit monument historique par arrêté le 17/11/1930
Date : 1778
Matériau : Granit
Adresse : Place de l’église
Ce petit bâtiment de plan rectangulaire, orienté, a la particularité d’être isolé. Sa façade est percée d’une large porte encadrée de deux baies rectangulaires traversées dans toute la hauteur par deux balustres jumelés jusqu’en 1960. Une niche s’inscrit dans l’axe de la porte centrale. En 1961, des travaux sont effectués pour transformer l’ossuaire désaffecté en atelier municipal.
La chapelle Saint-Hervé
Classé monument historique par arrêté le 26/12/1922
Date : 1518 à 1536
Matériau : Granit
Adresse : Lieu-dit Saint-Hervé
Cette chapelle associée à un modeste calvaire est commencée par Henri et Vincent de Kergoët, seigneurs de Tronjoly et de Menguionned, achevée par Yves de Boutteville, abbé de Langonnet, fils de Jean IV de Bouteville, baron du Faouët. Elle constitue un bel exemple de la Renaissance bretonne avec tour-clocher ajourée, piliers à animaux ailés portant phylactère, plan en croix latine. À gauche du portail, un personnage grotesque est sculpté sur un contrefort. À l’intérieur, des poutres en entrait à gueules de crocodiles sont visibles.
La chapelle est le lieu du plus grand pardon local, le dernier dimanche de septembre. À cette occasion se déroule un concours de sonneurs et des réjouissances. D’après la légende, saint Hervé, fameux musicien aveugle, apprivoise le loup venu dévorer l’âne qui tire sa charrue et donne au fauve la place de la bête de trait. Le saint est invoqué contre les attaques de loups et pour la protection des troupeaux. Ainsi saint Hervé est-il toujours représenté en compagnie d’un loup. À l’occasion de leur dévotion à saint Hervé, les pèlerins offrent des crins de cheval lors du « pardon des chevaux » illustré jusqu’en 1970 par la procession et la bénédiction de chevaux. Des jeux bretons l’ont remplacé.
La chapelle Saint-Nicolas
Inscrit monument historique par arrêté le 24/04/1925
Date :1507
Matériau : Granit
Adresse : Lieu-dit Saint-Nicolas
Cette chapelle est édifiée sur engagement du seigneur Jacob Le Trancher et Thomine de Bidilleau, du village voisin Lanvoellan. Elle est en granit taillé et sculpté, très ouvragé, représentatif du XVIe siècle, et possède un plan rectangulaire avec abside à trois pans. De silhouette élancée, c’est la plus haute et la plus sculptée des chapelles du pays, avec gargouilles animalières et pignons à crosses. Elle présente à l’intérieur des sablières sculptées et des écus armoriés. Le mur pignon ouest supporte le clocher ébranlé par les tempêtes et provisoirement consolidé par une ceinture métallique.
La chapelle Notre-Dame-des-Victoires
Date : 1509 et 1830
Matériau : Granit
Adresse : Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Située à proximité de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, cette chapelle de grande dimension est localisée dans l’ancien enclos paroissial. Appelée plus communément Chapelle de la Vierge, elle est bâtie en 1509, détruite par un incendie, restaurée et agrandie en 1830 sous le rectorat du curé Le Goff. Des pierres de la deuxième chapelle de l’enclos, Saint-Yves, détruite alors, sont utilisées. De plan rectangulaire à trois vaisseaux et abside à trois pans, elle possède un clocher du XVIe siècle à l’ouest, avec clocheton à double lanternon superposés, comparable à la cloche de Notre-Dame-du-Crann, à Spézet.
La chapelle Saint-Guénolé
Date : 1688 et 1770
Matériau : Schiste et granit
Adresse : Lieu-dit Lanzent d’en bas
La date de la construction est attestée par l’inscription portée sur un linteau de la façade sud. La charpente est refaite en 1770. Au Ve siècle, saint Guénolé, abbé de Landévennec, aurait tenu ici une dépendance de l’abbaye mère sur une terre donnée par le roi Gradlon. En 818, l’envoyé du roi des Francs, Louis le Débonnaire dit aussi Louis le Pieux, rencontre, à Lannzent, le moine de Landévennec en vue d’un arrangement avec Morvan, chef des Bretons, qui refuse de verse le tribut et de se soumettre aux injonctions du fils de Charlemagne. Aucun vestige ne subsiste de ce prieuré ou monastère à Lannzent.