Plouézoc’h est une commune littorale du département du Finistère. Elle se trouve à 10 km au nord de la ville de Morlaix dans le Pays du Trégor.
Mise à jour le 26/02/2024.
■ Des informations sur Plouézoc’h
Département : Finistère
Arrondissement : Morlaix
Canton : Plouigneau
Intercommunalité : Morlaix communauté
Pays historique : Le Trégor
Pays traditionnel : Le Bas-Trégor
Gentilé : Plouézoc’hois, Plouézoc’hoises
Population : 1 620 hab. (2020)
Densité : 102 hab./km²
Superficie : 15,83 km²
Adresse de la mairie : 18 Place du Bourg, 29252 Plouézoc’h
Position : 48.640042, -3.822114
Altitude : 92 m.
Site internet : www.plouezoch.fr
Communes limitrophes : Plougasnou – Saint-Jean-du-Doigt – Garlan – Morlaix
■ Quelques cartes :
■ Toponymie
L’origine du nom de Plouézoc’h vient du vieux breton ploe, qui signifie paroisse, et d’un second élément obscur évoquant le gallois heddurch, paix.
En breton, la commune se nomme Plouézoc’h.
■ Histoire de la commune de Plouézoc’h
Le cairn de Barnenez, imposant monument néolithique vieux de 6 500 ans, vaut à Plouézoc’h une réputation méritée de site archéologique internationale.
Cette commune est isolée du Léon par ses trois cours d’eau, et son territoire s’achève en presqu’île. Cet isolement explique que l’histoire de Plouézoc’h soit très liée à celle de la baie de Morlaix et à la vie maritime de celle-ci. Cependant, la commune est divisée en deux parties : l’Arvor, zone côtière ; et le Gorré, plus agricole, où la polyculture est pratiquée. Les divers éléments de cette petite ville, hameaux, fermes isolées, chapelles de quartier, sont très dispersés, et le bourg en assure l’unité administrative, religieuse et commerciale.
Ce n’est qu’en 1912 que l’isolement prend fin avec la construction du pont sur le Dourduff, qui signifie eau noire en breton. Le train vient ensuite faciliter les échanges avec Morlaix. Après la Seconde Guerre mondiale, l’activité maritime s’est toutefois réduite au profit de l’agriculture devenue essentiellement maraîchère.
■ Situation géographique
La position de la commune de Plouézoc’h. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ Le patrimoine de Plouézoc’h
Le cairn de Barnenez
Classé monument historique le 18/01/1956
Néolithique
Granit et dolérite
Le tumulus, découvert en 1954, est composé de deux cairns, structures en pierrer emboîtées l’une dans l’autre, qui possèdent onze galeries, soutenues par des pierres plates. Vers 1950, le tumulus devient une carrière. Il est en partie démolie, mais plusieurs chambres dolmeniques sont mises au jour, dont cinq sont laissées ouvertes. La plupart d’entre elles sont en tholos, c’est-à-dire en forme de four ou de ruche ogivale en dalle de schiste ou en plaquettes de granit. Ce monument comporte des gravures représentant une figure de déesse mère, un écusson rectangulaire et, probablement, des bovidés. Il s’agit d’un important monument funéraire paré d’une structure en gradins successifs. Une communauté d’hommes bien organisée et importante a dû être nécessaire pour que soit assuré le transport des matériaux, soit 3 000m3 de pierres. Cette communauté ne vivait probablement pas sur le site, qui était réservé au sacré.
L’église Saint-Étienne Classé partiellement (clocher) monument historique le 27/03/1914
XVIIe siècle- 1642-1859
Granit
Cette église comprend une nef de six travées avec bas-côtés, dont deux ont été restaurées en 1859, et une chapelle en aile. Son chevet plat est percé d’une fenêtre ogivale dont le tympan forme une petite rose flamboyante. La sacristie est la partie la plus ancienne de l’édifice. Le chœur et la nef ont été construits en 1642 par Vincent le Guernigou, recteur de Plouézoc’h. Le clocher de type Beaumanoir, date de 1627 et comporte deux étages de cloches. Il est accosté d’une tourelle d’escalier amortie par un dôme.
La chapelle Saint-Antoine Inscrit monument historique le 09/09/1933
XVe siècle-1545-1570
Granit
Cette chapelle remonterait au XVe siècle, et la nef serait l’ancienne chapelle d’une petite communauté de moines antonins. En 1545, un transept et un chœur viennent l’agrandir, et, en 1570, l’architecte Michel Le Borgne y ajoute un chevet en hémicycle pour assurer un meilleur éclairage. Pendant la Révolution, elle fait office de mairie, à ce titre, la cloche est sauvée de la fonte pour appeler les citoyens aux réunions. Cette cloche porte la date de 1545 qui indique le moment où elle remplace la précédente. Jusqu’en 1950, le kala-mae, les calendes de mai, y est célébré. Une procession solennelle se rend alors de l’église paroissiale à la chapelle.
Le porche, en auvent fermé par une grille à balustres, surmonte des panneaux sculptés. Les familles Pastour de Kerjean, de Goezbriand et de Kergouenadec’h y établissent successivement leur prééminences. Les armoiries de cette dernière famille figurent toujours sur les piliers du chœur. Au milieu de la nef, sur la tref – la poutre reliant les bases de l’arc triomphal , se trouve un groupe grandeur nature représentant la Crucifixion, la Vierge et saint Jean. Cette statue est abritée sous un dais couverts de peintures. Sur l’un des bas-côtés, les membres de diverses familles locales reposent dans un caveau.
Croix hosannière Inscrit monument historique le 25/02/1928
Vers le XVIe siècle
Granit Schisteux
Cette croix, d’un type rare dans le Finistère, est dite hosannière, car elle était le lieu où aboutissait une procession à la fête des Rameaux, durant laquelle l’Hosanna était chanté. Son fût octogonal cannelé est pourvu, au tiers de sa hauteur, d’un pupitre prévu pour recevoir le livre de l’officiant. La croix présente le Christ entouré de la Vierge et de saint Jean.
La chapelle Saint-Gonven
XVIIe-XXe siècle
Granit
Cette chapelle est édifiée à l’endroit où débarqua Saint Gonven, fondateur de la paroisse de Plougonven. Saint Gonven y est figuré tête nue, face rasée, vêtu de la robe des cénobites, tenant à la main un livre et un bâton courbé.
Les maisons Ar Baradoz
1455
Granit et schiste
Cet ensemble de maisons, dont le nom breton signifie le paradis, est typique de l’architecture trégoroise. Les ardoises qui recouvrent les toits proviennent de carrières locales, nombreuses sur la commune, mais, pendant longtemps, les toitures étaient en chaume. Un escalier extérieur, en pleine pierre, assure l’accès à l’étage des deux maisons d’angle. Plus fréquent que les escaliers intérieurs, il est le signe d’une certaine aisance et mène à un atelier probablement consacré au travail du lin, comme en témoigne un peigne à lin retrouvé dans l’un des greniers.
Le kuzh-taol, mot breton pour désigner le cache table, est le nom donné à la partie qui s’avance en façade, où se trouvait alors la grande table des repas. Le rez-de-chaussée de l’une des maisons comporte l’étable, l’écurie, la crèche à cochons et la crémerie. Au milieu de la cour pavée, le puits est le seul élément qui a été reconstruit. Une série de maisons, disparues dans les années 1950, abritaient les anciens serviteurs, qui vivaient de la charité. La date de 1455 est gravée sur la porte de l’étage et fait écho à la date de construction de l’église, située non loin.
■ Blason de la commune de Plouézoc’h
Description
De sable fretté d’or, à la bordure engrêlée de gueules.
source : wikipedia.org
