Crozon est une commune littorale du département du Finistère. Située à l’ouest du département dans une presqu’ile, elle fait partie du Parc Naturel Régional d’Armorique.
Mise à jour le 22/07/2025.
■ Sommaire
■ Des informations sur Crozon
Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Crozon
Intercommunalité : CC Presqu’île de Crozon-Aulne maritime
Pays historique : La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays de Crozon
Gentilé : Crozonnais, Crozonnaises
Population : 7 321 hab. (2021)
Densité : 91 hab./km²
Superficie : 80,37 km²
■ La mairie de Crozon
Adresse : Place Léon Blum, 29160 Crozon
Position : 48.245324, -4.488974
Altitude : 81m
Site internet : www.mairie-crozon.fr
■ Communes limitrophes :
Camaret-sur-Mer – Roscanvel – Lanvéoc – Argol – Telgruc-sur-Mer
■ Quelques cartes :
■ Toponymie
L’origine du nom vient du vieux breton crauthon, d’origine obscure.
En breton, la commune se nomme Kraozon.
■ Histoire de la commune de Crozon
Le territoire de Crozon, qui, à l’origine englobe toute la presqu’île, garde des traces d’occupation humaine à des époques très reculées : des silex du Mésolithique, des restes de sépulture du Néolithique, des cachettes de l’âge du bronze au haut des falaises, et l’éperon barré de Lostmarc’h et des sépultures de l’âge du fer.
À l’époque romaine, le peuplement, plus dense, s’étend sur les flancs des vallons invisibles du large, et la population médiévale met en place une économie mixte qui tire ses ressources de la terre et de la mer. Le site est alors à la fois sous la dépendance de l’abbaye de Landévennec et des féodaux.
Crozon étant le glacis sud de Brest, la presqu’île se garnit de défense qui se superposent aux cours des siècles pour parer aux dangers venus de la mer. En dépit d’un XVIIe siècle calme, le maréchal de Château-renault fait installer une capitainerie de gardes-côtes dans la paroisse à l’occasion de la bataille de Trez-Rouz en 1694.
L’économie et les industries locales prospèrent grâce à la guerre d’Amérique. La révolution entraîne le retour des troupes jusque sous l’Empire, et le départ de la noblesse et du clergé suscite des troubles, surtout de la part d’une bourgeoisies de robins.
Au XIXe siècle, le territoire de Crozon est découpé et perd la paroisse de Lanvéoc. La guerre de 1870 marque assez peu le pays, les plus grandes transformations ont lieu pendant la Première Guerre mondiale : les inscrits maritimes rappelés par la marine sont partiellement transformés en fusiliers marins, et l’hécatombe de la bataille de Dixmude (Belgique) entraîne la désertification des campagnes côtières et l’exode vers Brest. Cette situation dure jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Depuis lors, les activités maritimes et agricoles déclinent au profit de l’industrie du tourisme, en plein progrès durant la période estivale, tandis que les activités militaires restent importantes tout au long de l’année.
■ Situation géographique
La position de la mairie de la commune de Crozon. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ À découvrir sur Crozon
L’église paroissiale Saint-Pierre
L’église de Crozon, dans le Finistère, est placée sous le patronage de saint Pierre. Le clocher est refait en kersantite entre 1866 et 1868 après avoir était foudroyé.
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■ Le patrimoine de Crozon
Les ruines de la chapelle Saint-Laurent
Date : XVIe siècle
Matériau : Granit
Adresse : Tal-ar-Groas
En forme de croix latine, la chapelle mesure 20 mètres sur 11. Un clocheton surmonte initialement le pignon ouest soutenu par deux contreforts. À l’intérieur, les bas-côtés sont séparés de la nef par quatre arcades gothiques. En 1654, la procession menée par le père Maunoir se rend du bourg à Saint-Laurent. La cérémonie est marquée par le miracle de la vision dans le ciel du déroulement de la procession, et par celui de la guérison de la fièvre du sous-diacre qui porte la croix. La chapelle est gravement endommagée en 1944 : seules les arcades restent debout.
La chapelle Saint-Philibert
Date : XVIe siècle
Matériaux : Grès et granit
Adresse : Lieu-dit Saint-Drigent
La présence de la chapelle est, à l’origine, signalée par un calvaire qui, détruit pendant la Révolution, a été remplacée par une croix provenant d’un monument funéraire. En forme d’équerre, elle abrite sous la poutre de gloire deux statues de bois qui dateraient du XVe siècle, mais qui portent des costumes du XVIe siècle. Le bénitier en granit, à côté de la porte sud, est une ancienne mesure à grains. Le clocheton a été restauré au XVIIe siècle. Dédiée à l’origine à saint Rigent, en vieux breton Ritgen, la chapelle serait passée sous le vocable de saint Philibert sous l’influence de l’abbaye de Landévennec. Elle sert de chapelle de quartier, et d’hôpital au cours de la guerre de Sept Ans (1756-1763). En 1790 et durant toute la Révolution, elle devient corps de garde, ce qui en empêche la vente comme bien national.
La chapelle Saint-Fiacre
Dates : XVIIe-XXe siècles
Matériau : Grès
Adresse : Lieu-dit Saint-Fiacre
Inscrit monument historique le 12/12/1932.
Située au bord de la rade de Brest, le village de Saint-Fiacre est le centre d’un ancien quartier. Un ruisseau court le long du chevet de la chapelle et alimente le moulin de Kerduel en aval : cette disposition semble indiquer que l’établissement a pu être un petit prieuré de l’abbaye de Landévennec. Le pignon ouest, le clocheton et la nef sont détruits en 1941 par une bombe anglaise. Les travaux de reconstruction ne sont achevés qu’en 1966, et ne conservent de la chapelle primitive que le chœur et le transept. Une nouvelle nef est érigée, plus courte que l’ancienne, avec un seul bas-côtés. Le clocheton qui surmonte la fenêtre ogivale provient de la chapelle Saint-Nicolas de Kergloff (Finistère). Le pardon, célébré le dernier dimanche de septembre, est suivi par les habitants du quartier et les paroissiens de Plougastel, qui se rendent par la mer au Fret ou à la grève voisine jusque dans les années 1970. Les pèlerins viennent demander à saint Fiacre, le patron des jardiniers, de protéger leurs cultures.
La fontaine de la chapelle Saint-Fiacre
Date : XVIIe siècle
Matériau : Grès
Adresse : Chapelle Saint-Fiacre
En 1900, un agent voyer transforme la fontaine en retirant les pignons aigus surmontant les trois voûtes romanes accolées,dont celle du milieu est timbrée des armes de Pentrez, seigneurs de Rostellec. Il les remplace par des bassins fermés de volets de soupirail. La partie antérieure des pignons est remplacée par des pierres de taille. La source, abondante, se déverse dans un lavoir. Elle est pompée au cours de la Première Guerre mondiale pour approvisionner le camp de prisonniers allemands de l’île Longue. En plongeant dans le lavoir après les vêpres, les pèlerins imploraient saint Fiacre de les préserver de la gale et de la peste.
Maison du bourg, rue de Poulpatré
Date : 1608
Matériau : Grès
Adresse : 13, rue de Poulpatré
Située dans une rue qui tient son nom d’un village disparu au XVIe siècle, cette maison en est la plus importante. Elle appartient, depuis sa construction, à la famille Graveran, marchands et notaires d’origine normande établis à Crozon avant 1608. Elle apparaît sous le nom de « maison des prêtres » dans les déclarations fiscales de l’Ancien Régime, nombre des membres de cette famille ayant appartenu au clergé séculier. L’étroitesse des portes et des fenêtres s’explique par le manque de résistance du matériau, le grès jaune de l’île Longue, et la nécessité de se défendre. Le fronton de la gerbière porte les dates de 609 et de 1979, date de la dernière rénovation.
Maison du bourg, rue de Reims
Date : 1665
Matériau : Grès
Adresse : 7, rue de Reims
La lucarne à fronton, ou gerbière, de ce manoir est ornée de motifs floraux encdrant le monogramme IHS, daté de 1665. Elle sert à faire passer les denrées à stocker. La clef de voûte de la porte en plein cintre comporte un écusson qui a échappé aux destructions révolutionnaires. Ce blason pourrait être celui de la famille Landren de Dirinon.
L’ancienne forge du bourg
Date : XVIIIe siècle
Matériau : Grès
Adresse : 1, rue de la Chalotais
Les cahiers de doléances des états généraux montrent que, dès le XVIIe siècle, toute une industrie gravite autour de la pêche côtière. Cette forge est ainsi érigée dans le cadre des chantiers de construction de bateaux. Les maréchaux confectionnent aussi de gros clous à tête très large, lesquels sont enfoncés dans le bordé des navires, constituant une sorte de blindage qui protège le bois des attaques des vers. Les résidus des forges se déversent sur la chaussée de la rue qui borde l’extrémité de leurs jardins, le garont za, chemin noir. En 1837, un projet de haut-fourneau, abandonné plus tard, est présenté pour utiliser le minerai de fer, abondant dans la presqu’île.
L’ancien presbytère
Dates : 1873-1945
Matériau : Pierre
Adresse : 1, rue Alsace-Lorraine
En 1868, l’ancien bâtiment du presbytère est considéré comme vétuste. La reconstruction ne commence qu’en 1873, sous la direction d’un officier du génie et de Léon Louis Jouvet, père de l’acteur Louis Jouvet. Au-dessus de l’entrée principale se trouve un écusson aux armes de Jean Briant, abbé de Landévennec, premier recteur de l’église de Crozon. Le presbytère est béni le 11 juin 1874. En 1944, lors des combats de la Libération, des obus provenant d’une batterie établie à Tréberon démolissent la façade sud et l’aile ouest, faisant dix-sept morts ou blessés parmi les personnes qui s’étaient réfugiées dans la cave.
■ Blason de la commune
Description
D’or au lion morné de sable, à la bordure de gueules chargé en chef, à dextre et à senestre d’une macle d’or.
Détail
Le blason de Crozon reprend le sceau du comté de Crozon, datant de 1525. Il est issu des armes de la famille Rohan-Chabot, une branche cadette de la famille de Rohan.
Source : wikipedia.org