Châteauneuf-du-Faou est une commune du département du Finistère. Elle se situe à mi-chemin entre Châteaulin et Carhaix dans le pays Dardoup.
Mise à jour le 16/07/2025.
■ Sommaire
■ Des informations sur Châteauneuf-du-Faou
Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Briec
Intercommunalité : CC de Haute Cornouaille
Pays historique : La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays Dardoup
Gentilé : Châteauneuviens, Châteauneuviennes
Population : 3 648 hab. (2021)
Densité : 86 hab./km²
Superficie : 42,58 km²
■ La mairie de Châteauneuf-du-Faou
Adresse : 8 Rue de la Mairie, 29520 Châteauneuf-du-Faou
Position : 48.186264 , -3.81277
Altitude : 295 m
Site internet : www.chateauneuf-du-faou.com
■ Communes limitrophes :
Plonévez-du-Faou – Spézet – Saint-Goazec – Laz – Saint-Thois – Lennon
■ Quelques cartes :
■ Toponymie de Châteauneuf-du-Faou
L’origine du nom vient de Castellum novum au XIIe siècle, puis Castrum novum in fago au XIVe siècle, le château neuf du pays de Faou ou Paou, en latin pagus, pays.
En breton, la commune se nomme Kastell-Nevez-ar-Faou.
■ Histoire de la commune de Châteauneuf-du-Faou
Deux pierres dressées au bord de l’Aulne et des restes de sépulture témoignent de l’installation de peuples préhistoriques dans la vallée de Châteauneuf. La voie romaine de Carhaix à la pointe du Raz passe devant l’éperon rocheux dominant l’Aulne, sur lequel se dressait probablement un oppidum gaulois, réutilisé par les Romains. Des établissements, signalés par des fragments de tuiles à rebord, bordent cette voie, au Moustoir notamment.
Le « château neuf » s’installe à son tour au-dessus d’un méandre de l’Aulne. La famille inconnue du Poher qui fortifie la place est expulsée par les vicomtes du Léon au XIIe siècle. Intégrée au domaine ducal, la forteresse est laissée à l’abandon. Un peu avant le XIIIe siècle, la paroisse de Châteauneuf créée autour du château est détachée de la paroisse primitive de Plonévez-du-Faou, et le Moustoir, fondation monastique, en devient la trève.
Les seigneuries voisines possèdent les terres des alentours et accroissent leur influence, mais leur prospérité rejaillit peu sur la population. La cité se développe autour d’une vie religieuse intense, avec un culte marial qui prend des formes multiples.
Les conflits et les guerres, comme la révolte paysanne en 1490, les guerres de la Ligue avec la prise de la ville en 1593, la révolte dite du papier Timbré en 1675, qui est suivie des répressions, la Révolution et la chouannerie marquent l’histoire de la commune.
Le XIXe siècle est l’époque des grands travaux, avec l’aménagement des routes et de la ville. La construction du canal de Nantes à Brest emploie une partie de la population et fit de Châteauneuf un port fluvial. Celui-ci est supplanté à la fin du siècle, par le chemin de fer pour le transport des marchandises.
Au début du XXe siècle, l’apport d’engrais et de chaux vive accroît la qualité des cultures et du fourrage destiné au bétail, ce qui améliore le niveau de vie des habitants. Les foires et les marchés rythment la vie commerçante du chef-lieu de canton.

■ Situation géographique
La position de la commune de Châteauneuf-du-Faou. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ À découvrir à Châteauneuf-du-Faou
L’église paroissiale Saint-Julien
L’église de Châteauneuf-du-Faou, dans le Finistère, est placée sous le double patronage de saint Julien et Notre-Dame de Tresmaven.
Découvrez cette église …
■ Le patrimoine de la commune
La chapelle Saint-Ruelin
Dates : XIVe-XVIe siècles-1980
Matériaux : Granit et schiste
Adresse : Lieu-dit Le Moustoir
Un ermitage dédiée à saint Ruelin, ou Rivelen, évêque de Tréguier au VIe siècle, aurait succédé sur ce site à une construction gallo-romaine. Un monastère, ou moustoir, lui succède. La chapelle est érigée en église tréviale après la création de la paroisse de Châteauneuf. La chapelle et l’aile nord remontent au XIVe siècle, le bas de la nef et l’aile sud au XVe siècle. Un pilier porte la date de 1575, et l’un des contreforts du clocher celle de 1628. En 1852, la flèche du clocher est brisée par la foudre. À la base, un ange porte un blason. Au-dessus de la porte du pignon, deux personnages ressemblent à des bergers. La dévotion à saint Éloi, représenté muni de son enclume, explique le pardon des chevaux célébré au Moustoir jusqu’en 1962, alors que la toiture menace de s’écrouler. La dernière des neuf chapelles anciennes de Châteauneuf a été restaurée dans les années 1980. Les vitraux sont signés du maître verrier A. Grall de Guengat.
La chapelle Notre-Dame-des-Portes
Notre-Dame est tellement vénérée par la population qu’en 1892 les paroissiens décident de reconstruire la vieille chapelle gothique. L’édifice est alors conçu pour recevoir des milliers de pèlerins. Le nouveau bâtiment s’inspire du style roman, mais les extrémités des transept et les absides sont arrondies. Le clocher, ajouté en 1901, se compose d’une haute flèche hérissée de vingt-quatre crossettes néo-gothiques. Le vitrail du chœur, dédié à Notre-Dame, est un don de M. Péron, curé de Châteauneuf au début du XXe siècle. La chapelle est restaurée en 1952 et en 1994. Par les « portes », porzou en breton, il faut comprendre les cours du château.
Statue de Notre-Dame des Portes
Date : XVIe siècle
Matériau : Bois polychrome
Cette statue d’influence italienne remplace une figurine peut-être pré-chrétienne, dont la découverte dans les racines d’un arbre à Trévarez, à Saint-Goazec, est à l’origine du culte de Notre-Dame des Portes. De nombreuses traditions entourent la première statue, qui est restée longtemps conservée dans la niche d’un chêne près de la chapelle, et des guérisons lui sont attribuées. Les cérémonies du couronnement de Notre-Dame sont célébrées le 25 août 1894 dans la nouvelle chapelle par Mgr Valleau, au nom du pape Léon XIII. Cette cérémonie rassemble une assistance estimée à 50 000 personnes. Revêtue d’un manteau et d‘une couronne, la Vierge à l’Enfant est portée en procession chaque avant-dernier dimanche du mois d’août, au cours d’un pardon toujours très fervent.