L’église Notre-Dame de Rumengol sur la commune du Faou est inscrit monument historique depuis 1985. C’est le lieu d’un important pèlerinage le dimanche de la Trinité
Mise à jour le 30/11/2022.
■ Des informations sur l’église Notre-Dame de Rumengol
Classé monument historique le 30/10/1985
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Dénomination : Église
Titre courant : Église Saint-Sauveur
Date : XVIe-XVIIe- XVIIIe siècles
Matériau : Kersantite et pierre de Logonna
Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Pont-de-Buis-lès-Quimerch
Commune : Le Faou
Adresse : 27 bourg de Rumengol, 29590 Le Faou
Position : 48.302181, -4.148429
■ Description de l’église Notre-Dame de Rumengol
En forme de croix latine, l’église comprend une courte nef sans bas-côtés, un double transept et un chœur à chevet polygonal. Les parties les plus anciennes remontent au XVe siècle. Diverses inscriptions permettent de suivre les étapes de la construction. La partie occidentale, comprenant la tour, le clocher cornouaillais et la tourelle d’escalier, est commencé en 1536. L’Adoration des Mages ainsi qu’un cadran solaire ornent le tympan extérieur du porche sud, de style gothique, qui date du XVe siècle. La sacristie sud, couverte par un dôme polygonal, date de 1694, et la chapelle des fonts baptismaux est bénie en 1685, après un long procès avec Hanvec, la paroisse mère. Antique lieu de culte marial, Rumengol était l’un des pardons les plus fréquentés du diocèse. De milliers de pèlerins, auxquels se mêlaient de nombreux mendiants, se rassemblaient lors de l’office le plus important, fixé le dimanche de la Trinité. Cette affluence impose une grande campagne de reconstruction, entre 1731 et 1754, avec l’agrandissement du chœur et l’ajour des bras du double transept. Des niches à dais gothique abritent les statues en pierre des apôtres, et une Annonciation décore les deux portes géminées à simple accolade permettant d’accéder à l’édifice. Le haut du clocher, de conception gothique, possède une balustrade formée de balustres classique typiques du XVIIe siècle.
Fenêtre
1631
Kersantite, schiste, bois de chêne et fer (l. : 56cm)
La sacristie nord sert de chambre forte. Sous l’Ancien Régime, elle abritait l’orfèvrerie et les archives de la paroisse. Ses trois portes d’entrée et le coffre de fabrique à trois serrures ne pouvaient être ouverts que par trois personnes réunies ayant chacune une clef différente. Le plafond, en poutres de grosse section très rapprochées ainsi que cette double fenêtre à forts barreaux en fer, rendait la pièce inviolable.
Notre-Dame de Rumengol
XVe siècle
Bois de chêne peint et doré
Placé à l’entrée du chœur, cette vierge à l’Enfant porte une couronne ducale invisible sous le riche costume dont on l’a revêtue, probablement depuis le XIXe siècle. Elle fut couronnée le 30 mai 1858, dimanche de la Trinité, avec l’accord du pape Pie IX. La niche qui l’abrite date de 1883 et provient de l’atelier Derrien-Pondaven à Saint-Pol-de-Léon.
Retable
Fin du XVIIe siècle-1872
Bois polychrome
Entouré d’un foisonnement d’anges, de fleurs, de rinceaux et de guirlandes, le retable nord possède quatre niches qui abritent les statues des évangélistes. La prédication de saint Luc et le martyre des autres apôtres en bas relief, ainsi que huit statuettes des docteurs de l’Église, ornent les piédestaux de ces statues. Les quatre vertus cardinales, la force, la justice, la prudence et la tempérance, sont symbolisées par quatre statues féminines qui encadrent, dans le soubassement du retable, deux portes très décorées. Le sacrifice d’Abraham orne la porte du tabernacle. Un tableau de 1872, La Visitation du peinte Émile Hirsch, ancien élève de Delacroix et d’Ingres, occupe le centre du retable.
Ostensoir
XVIIIe siècle
Orfèvre : Benjamin Fébvrier
Argent repoussé doré
La grande qualité de la ciselure et l’emploi de trois nuances de dorure font de cette composition une pièce majeure de l’orfèvrerie bretonne du XVIIIe siècle. Malgré l’abondance du décor rocaille, le pied quadrangulaire à pans concaves annonce les œuvres de ce siècle.
Intronisation de la Vierge
1886
Maître verrier : Léopold Lobin de Tours
Vitrail
Cette maîtresse vitre rappelle que l’église Notre-DAme est bâtie sur un ancien lieu de culte druidique. Sur la table du dolmen de Crannou abritée par le chêne sacré de Teutatès trône la statue de la Vierge tenant l’Enfant Jésus. Encadré de saint Corentin et de saint Guénolé, le roi Gradlon lui offre l’église qu’il va ériger. S’appuyant sur sa harpe, un vieux barbe pleure ; un druide se prosterne. Vêtue d’un costume breton, la femme serrant son enfant sur la poitrine est le portrait de Jeanne Daniélou de Rumengol. Récupérés sur la fenêtre démontée en 1732 lors de l’agrandissement du chœur, les soufflets du XVe siècle portent les ames de France et de Bretagne, ainsi que celles d’anciens seigneurs de la région.
■ Visite virtuelle de l’église Notre-Dame du Rumengol
Une visite virtuelle de l’église Notre-Dame de Rumengol sur la commune du Faou. N’hésitez pas à mettre en plein écran pour profiter de la visite.
■ Articles annexes
Découvrez la commune du Faou avec son histoire et son patrimoine.
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