L’église de Tréflévénez, placée sous le patronage de Saint-Pierre date du XVe siècle. Par la suite, elle subit de nombreuses modifications.
Mise à jour le 26/06/2024.
■ Des informations sur l’église de Tréflévénez
Date : XVe-XVIIIe siècles
Matériau : Granit, schiste et pierre de Logonna
Département : Finistère
Arrondissement : Brest
Canton : Pont-de-Buis-lès-Quimerch
Commune : Tréflévénez
Adresse : rue de la mairie, 29800 Tréflévénez
Position : 48.415314, -4.171123
■ Description de l’église de Tréflévénez
L’église Saint-Pierre est construite à la fin du XVe siècle dans un style gothique tardif. Des travaux d’agrandissement sont entrepris en 1589, millésime inscrit sur le linteau d’une petite porte ouverte sur le collatéral sud. Au XVIIe siècle, le plan de l’édifice est à nouveau modifié. Le chevet droit est transformé en abside polygonal. Les bas-côtés, en partie financés par la famille Huon, sont élargis et lambrissés ; F. Grall signe la longère du midi en 1676. Une sacristie est ajoutée à l’église en 1715. De nouveaux remaniements interviennent en 1730 : le clocher est augmenté de trois chambres de cloches, mais le portail primitif est préservé. Le mur d’enclos, pourvu d’échaliers, conserve sa croix monumentale. L’enclos enserre en outre les vestiges de l’ossuaire et le monument aux morts.
Vierge à l’Enfant
XVe siècle
Kersantite
Assise sur un banc aux lignes strictes, la Vierge couronnée porte l’Enfant sur son côté gauche. Cette posture est celle dans laquelle le groupe est le plus fréquemment représenté.
Chœur
XVIe-XVIIe siècles
Les trois panneaux des verrières axiales représentent les scènes de l’Agonie et de la Crucifixion. Le vitrail a subi plusieurs restaurations, mais conserve quelques-uns des éléments originaux du XVIe siècle. Il éclaire le maître-autel galbé du XVIIe siècle. Le tabernacle en bois polychrome est sculpté d’anges, de pots à feu et de fuseaux. La partie centrale, portée par quatre cariatides encadrant le Christ enseignant, est surmontée d’un dais à coupoles étagées. Au somme, le choix du Christ ressuscité obéit aux critères courants de la composition de ce meuble. Les stalles lui sont contemporaines.
Sablière
XVIe-XVIIe siècles
Bois polychrome
Le décor des sablières de la nef s’inspire de registres variés. Il mêle aux roses et entrelacs des motifs Renaissance, masques d’Indien, et des scènes d’inspiration médiévales. Ainsi la scène du rat ou du renard prêchant aux poules surveillées par un coq semble-t-il illustrer quelques Fabliau. Elle côtoie des anges acrobates, un moine au chapelet ou encore un renard à la quenouille.
Sablière
XVIe siècle
Bois polychrome
Chacune des faces de la poutre centrale à engoulants est ornée de motifs stylisés : rinceaux, entrelacs, grecques et frise de motifs carrés. Le renfort de ses extrémités prend la forme de gueules de dragon, qui symbolisent les puissances maléfiques maîtrisées dans ces lieux sacrés.
Tableau
XVIe siècle
Bois Polychrome
Cette peinture sur bois pourrait être l’élément d’une forme d’ex-voto. Un mourant est invité à la conversion par un prêtre en étole. La sainteté des dispositions du malade est validée par l’ouverture du Ciel, où pane le Saint-Esprit et siège le Christ du Jugement. Le prêtre, assisté d’un porte-croix, est prêt à administrer les derniers sacrements. Agenouillés au pied du lit, les membres de la famille du malade sont les témoins attentifs de la scène.
Sainte Marguerite
Vers 1630
Sculpteur : Roland Doré
Kersantite polychrome
Le Finistère compte plus d’une centaine de statues de sainte Marguerite. Sortie des mains du sculpteurs de Landerneau, celle-ci possède la particularité de représenter de face, telle une figure de proue, le dragon qui a englouti la jeune vierge et en retient un pan de la tunique.
Tombeau
1677
Kersantite et pierre tendre (L. : 225cm)
Les armoiries des Huon, coiffées de la couronne des comtes et ceintes du collier de l’ordre de Saint-Michel, authentifient la tombe du bas-côtés sud. Deux bénitiers à godrons les encadrent. Une épitaphe latine court sur la bordure de la sépulture et énonce les circonstances de son érection : « Le très noble Hamon Huon en gage durable de son affection pour son fils, le très ailé Jacques Louis décédé le 15 février 1677. »
Fresque
1696
Parmi les trente instruments qui qualifie traditionnellement la Passion, une quinzaine est représentée auprès de ce crucifix. Chacun d’eux évoque une séquence du récit évangélique : ainsi le calice rappelle-t-il la Cène, le sabre renvoie au geste de saint Pierre au jardin des Oliviers, la tunique sans couture au partage des vêtements, la colonne à la Flagellation, le coq au reniement de saint Pierre, l’aiguière au lavement des mains de Pilate, le marteau et les tenailles à la Crucifixion, l’éponge et la lance à la mort du Christ, et l’échelle à la Descente de la Croix. La mention « attendite et videte si est dolor sicvt dolor meus », « Écoutez et voyez s’il est une douleur semblable à la mienne », est extraite de la première lamentation de Jérémie clamée pendant l’office du vendredi saint. À droite, un vase porte discrètement la date de la peinture. Sa découverte a été favorisée par le démontage du retable qui la masquait.
Calice
1752-1770
Orfèvre : Benjamin Febvrier
Argent
Le maître de Landerneau a orné la tige du calice de godrons et le pied d’une bordure en talon garnie d’oves. Le ternissement du métal laisse apparaître le blason effacé de L’Estang-Rusquec.
Vestige d’Ossuaire
1611
Pierre de Logonna
Enclos paroissial
De style Renaissance, les vestiges de la façade principale de l’ossuaire sont intégrés dans le mur d’une maison d’habitation.
■ Visite virtuelle de l’église Saint-Pierre de Tréflévénez
Une visite virtuelle de l’église Saint-Pierre de Tréflévénez. N’hésitez pas à mettre en plein écran pour profiter de la visite.
■ Articles annexes
Découvrez la commune de Tréflévénez avec son histoire et son patrimoine.
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