L’église de Plouguerneau est placée sous le double patronage de saint Pierre et saint Paul. Elle est construite au XIXe siècle par l’architecte Joseph Bigot.

■ Des informations sur l’église de Plouguerneau

Date : XVIe-XIXe siècle
Matériau : Granit
Architecte : Joseph Bigot
Département : Finistère
Arrondissement : Brest
Canton : Lesneven
Commune : Plouguerneau
Adresse : 9 place de l’église – 29880 Plouguerneau
Position : 48.606596 , -4.506807

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Plouguerneau dans le Finistère.

■ Description de l’église de Plouguerneau

L’église actuelle remplace un édifice ancien devenu délabré et dont il ne subsiste que le clocher. En 1850, l’architecte Joseph Bigot est retenu pour la construction.
Plus grande que l’ancienne, l’église paroissiale actuelle est très vaste. A l’intérieur neuf arcades à plein cintre séparent la nef des bas-côtés. Au transept figurent trois autres arcades de même genre. Toutes les fenêtres sont également pleinement cintrées, sauf les trois du chevet qui ont une ogive.
Dans le chœur sont deux autels secondaires. Au bas-côté nord c’est l’autel du Sacré-Cœur, avec deux jolies colonnes torses ; dans le voisinage à gauche, fixée à la paroi, une inscription sur plaque à marbre blanc rappelle la mémoire de Monseigneur de Poulpiquet, enterré à cet endroit. Au bas-côté sud se trouve l’autel du Rosaire, avec deux colonnes torses richement sculptées et un tableau du Rosaire.
Deux autres autels se voient au transept, l’un au croisillon nord, genre XVIIIe siècle, dédié à la Sainte Vierge, l’autre au croisillon sud, de même style consacré aux Trépassés.
La chaire à prêcher est un beau meuble habilement sculpté portant dans les panneaux les statues des évangélistes avec leurs attributs, au dossier celles de saint Pierre et de saint Paul.
Le baptistère a une cuve de marbre. L’ancienne cuve en granit est à peine dissimulée au pied du clocher, à l’intérieur de l’église.

Le clocher

Le clocher de l'église de Plouguerneau dans le Finistère.

1701
Granit

Maître maçon : Christophe Kérandel
Granit (H. : 37,5m)

Le clocher est élevé lors de la première construction de l’église, sous le rectorat de Jean Gougeon. Il s’inscrit, par dessin sobre, dans la lignée des clochers léonards classique. Le clocher de Dirinon, édifié en 1588, et celui de La Roche-Maurice, daté de 1589, en forme le modèle : tours à deux étages, double chambre de cloches, flèche cantonnée de petits pinacles. Les larges ouvertures des chambres des cloches sont à l’origine de l’expression « clocher à jour ». L’église est rebâtie entre 1852 et 1855 selon les plans de l’architecte Bigot. C’est un vaste édifice orné d’arcades, de fenêtres en plein cintre et de piliers élancés en kersantite.

La cloche Joséphine-Françoise

1704-1890
Bronze (d. : 120 cm)

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 28/12/1942
La Joséphine-Françoise est la plus petite des cloches de l’église. Fondue une première fois par I. Le Souef, elle reçoit pour son baptême le parrainage de Vincent-Gabriel, baron de Penmarc’h, et de Marie-Gabrielle de Kerangar, vicomtesse de Carné de Koad-Kenan. Elle est refondue sous le rectorat de Jean Favé. Cette cloche est accompagnée de Jeanne-Françoise, depuis 1835, de Marie-Françoise, depuis 1897, et de Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, depuis 1926.

Croix processionnelle

XIVe-XVIe-XVIIe siècles
Argent doré (H. : 62,5 cm, l. : 25 cm)

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 10/11/1906
Par bien des traits, cette croix s’inscrit dans la tradition d’orfèvrerie du XIVe siècle. Ainsi en est-il de son nœud hexagonal à tourelles coniques et de l’association des quadrilobes émaillés et des fleurons anguleux. La représentation du Christ est elle aussi typique : l’expression de son visage est sereine, son thorax triangulaire, ses membres sont effilés, ses articulations marquées et ses hanches larges drapées d’un long pagne. Les statuettes de la Vierge et de saint Jean sont ajoutées au XVIe siècle, et le titulus est refait. Promise à la fonte à la Révolution, la croix est sauvée par les villageois qui se cotisent pour la racheter.

La statue de saint Goulven

La statue de Saint-Goulven dans l'église de Plouguerneau.

XVe siècle
Bois de chêne

Le culte de saint Goulven est l’un des plus populaires dans la paroisse. L’église abritait auparavant un autel de saint Goulven ; une chapelle lui est dédiée à Kérili sur la route du Grouaneg. Goulven est l’enfant d’émigrants bretons du VIe siècle. Il naît alors que ses parents, qui ont traversé la Manche en barque, atteignent la côte, sur le lieu de l’actuelle paroisse de Goulven. Il y revient plus tard fonder un ermitage, où il exerce ses vertus de thaumaturge : la chapelle du Pénity, « maison de pénitence », s’est depuis élevée sur les lieux. Sacré évêque de Léon, Goulven aurait été avec Even l’artisan de la lutte des Bretons contre les Normands. Il meurt le 1er juillet 616.

Bannière de saint Pierre

XVIIe siècle
Soie, toile et lamé or et argent

Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 05/07/1995
L’art de la broderie était exercé dans les couvents et les ateliers patentés. Les bannières, façonnées de fils de soie et de lamés or et argent, participent à l’éclat des cérémonies religieuses. Celle de saint Pierre, premier patron de l’église, porte au revers une scène de la Crucifixion. Elle est assortie d’une bannière de saint Paul et du Rosaire.

Les petits saints

Fin du XVIIe-XXe siècle
Bois polychrome (H. : 30 cm env.)

Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 05/07/1994
Ces statuettes, réalisées au fil des siècles, sont posées sur un piédestal emmanché dans une hampe de bois. Elles étaient autrefois portées au cours des pardon de saint Pierre et de saint Michel et des trois processions votives de la paroisse, à l’Ascension, le dimanche suivant et à la Pentecôte. Cette tradition se serait établie vers 1640 après que la population fut épargnée par la peste, à la suite d’un vœu qu’elle aurait prononcé. Chaque dimanche avant l’Ascension, au prône de la messe, une mise aux enchères décidait de la personne qui les porterait pour l’année. Les trente-trois statuettes défilent maintenant lors de la procession du 15 août.

La Mise au Tombeau

L'ensemble de la mise au tombeau dans l'église de Plouguerneau.

1768
Sculpteurs : René Bouguennec et François Charles Labbé
Bois de chêne polychrome

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 19/11/1991
Cette œuvre est commandée le 9 novembre 1768 aux maîtres sculpteurs de Recouvrance par le gouverneur de l’église, Quénan Foricher, pour la chapelle Saint-Quénan. Elle est transférée en 1868 dans la chapelle de l’Hospice, puis dans l’église paroissiale. La Mise au Tombeau est réalisée d’après le modèle du saint-sépulcre qui occupe la crypte de l’ossuaire de Saint-Thégonnec. Elle est composée de huit personnages : le Christ, la Vierge, sainte Marie Madeleine, Marthe, Jean, Véronique, Joseph d’Arimathie et Nicodème.

Pierre tombale

1855
Marbre blanc

Cette dalle recouvrait le corps de Jean-Dominique de Poulpiquet de Brescanvel, l’un des personnages phares de la commune. Une longue épitaphe latine gravée dans le marbre rappelle sa vie et ses vertus. Né au château de Lesmel en 1759, le seigneur de Poulpiquet est promu u sacerdoce en 1783 et nommé recteur de Plouguerneau en 1789. Au moment de la Révolution, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé et s’exile en Angleterre. Il réintègre sa paroisse en 1802 et devient, en 1806, grand vicaire auprès de Mgr Dombideau de Crouseilhes, évêque de Quimper auquel il succède en 1823. Il meurt le 1er mai 1840 après avoir réorganisé le diocèse, fondé la congrégation des Religieuses de l’Adoration et le premier hospice pour prêtes âgés et infirmes.

Calvaire

Le calvaire au pied de l'église de Plouguerneau dans le Finistère.

1881
Sculpteur : Yan Larc’hantec
Kersantite (H. : 9m)
Enclos paroissial

Ce calvaire monumental est un souvenir de la mission de 1881. Il porte le Christ sur la croix centrale, le bon et le mauvais larron sur les croix latérales. Une statue de Marie Madeleine éplorée occupe la base du monument. Sur les deux pilastres qui flanquent le calvaire se dressent deux grandes statues de la Vierge et de saint Jean. À l’arrière du socle central, une inscription indique que le calvaire fut érigé sous le rectorat de Jean Favé, alors que M. Cabon était maire et M. Abjean trésorier.

■ Visite virtuelle de l’église de Plouguerneau.

Une visite virtuelle de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Plouguerneau. N’hésitez pas à mettre en plein écran pour profiter de la visite.

■ Situation géographique

La position de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul sur la commune de Plouguerneau. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.

■ Articles annexes

Vignette de la commune de Plouguerneau dans le Finistère.

Découvrez la commune de Plouguerneau avec son histoire et son patrimoine.
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