L’église de Brasparts dans le Finistère est classé monument historique depuis 1914. Elle est placée sous le double parrainage de Notre-Dame et de Saint-Tugen.

Mise à jour le 08/07/2024.

L'église Notre-Dame de Brasparts.

■ Des informations sur l’église de Brasparts

Logo monunents historiques Classé monument historique le 21/12/1914.
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Dénomination : Église
Titre courant : Église Notre-Dame et Saint-Tugen
Date : XVIe-XVIIe siècles
Matériau : Granit
Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Carhaix-Plouguer
Commune : Brasparts
Adresse : Rue de l’église, 29190 Brasparts
Position : 48.300970, -3.956621

■ Description de l’église de Brasparts

L’église de Brasparts est dédiée à la Vierge et à saint Tugen, saint populaire qui est honoré aussi à Primelin et invoqué contre la rage droug, sant Tujen. En forme de croix latine, elle comprend une nef de six travées avec bas-côtés et clocher encastré à deux galeries, deux chapelles en ailes formant transept et un chœur profond à pans coupés. Le clocher et la nef, avec la porte ouest de 1551 et le porche sud de 1589, mêlent le style gothique et le style Renaissance. Le bras nord du transept porte la date de 1623, le chevet, probablement reconstruit, celle de 1724.

■ Le mobilier de l’église Notre-Dame

Maître-autel à baldaquin

Le maître autel à baldaquin.

XVIIIe siècle
Bois polychrome et doré

La maître-autel en forme de tombeau est placé dans le chœur, probablement reconstruit en 1724. Il est surmonté d’un baldaquin à quatre colonnes corinthiennes, qui soutiennent quatre grandes volutes portant au sommet un petit dais surmonté d’une croix. L’entablement du baldaquin est orné d’un triangle de la Trinité en gloire, dans le style du XVIIIe siècle.

Retable du Rosaire

Le retable du rosaire dans l'église de Brasparts.

1668
Sculpteur et peintre: Maurice Le Roux
Bois polychrome et doré

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 04/12/1904
Dans le bras nord du transept, ce retable surmonte un autel en forme de tombeau galbé. Le groupe en haut relief de la Vierge à l’Enfant, de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne, est encadré de quatre torses portant un entablement avec fronton brisé, au milieu duquel une niche abrite une statue de saint Joseph portant l’Enfant Jésus. Maurice Le Roux, artiste landernéen, a travaillé pour d’autres paroisse de la région, comme celles de Carantec, de Crozon, de Locronan et de Bodilis.

Retable de saint Pierre

Le retable de saint Pierre dans l'église de Brasparts.

XVIIIe siècle
Bois polychrome et doré

Au-dessus d’un autel en forme de tombeau galbé, situé dans le bras sud du transept, le retable plat à pilastres cannelés encadre des panneaux à appliques dorées sur fond d’hermines. Sous l’entablement cintré, décoré d’une croix, de têtes d’angelots et de fleurs, un tableau représente saint Pierre libéré de ses liens.

Chaire à prêcher

La chaire à prêcher de l'église de Brasparts.

XVIIe siècle
Bois polychrome

Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 19/07/1991
Cette chaire de style Louis XIV a été dépouillée de ses statuettes d’angle représentant les évangélistes. Le dorsal est accosté e deux statues de femme levant un bras, comme pour soutenir l’abat-voix. Décoré de fuseaux, de pots à feu et de coquilles, celui-ci est surmonté d’une statue de l’archange Michel en peseur d’âmes.

Le catafalque

Le catafalque de l'église de Brasparts.

XIXe siècle
Bois

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 26/03/1996
Ce catafalque grandiose, classé monument historique, date du premier quart du XIXe siècle. Ce « décor funèbre » servit tout d’abord lors des funérailles pour porter le cercueil le temps de la messe, puis, pour la Messe des Morts chaque 2 novembre.
Son ossature représente la forme d’un cercueil sur lequel est déployé un drap de feutre noir brodé de larmes. A noter le décor d’ossements qui entourent le baldaquin et les quatre porte-cierges au pied des colonnes.

Le coffre de fabrique

Le coffre de fabrique de l'église de Brasparts.
Le coffre de fabrique de l'église de Brasparts.

XVIIe siècle
Bois et fer
Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 17/12/2003
Fermé par trois serrures, ce coffre servait au Général, organisation institutionnelle de la paroisse, pour le rangement des archives et des deniers lui appartenant. Le recteur, le trésorier et le marguillier de la paroisse possédaient chacun l’une des clés. A Brasparts, la fabrique de saint Tujan avaient deux marguilliers élus pour un an ; leurs comptes étaient vérifiés en fin de mandat par une commission épiscopale.
Ce type de coffre servait également pour la collecte d’une partie des impôts de par le biais du Général ; les sommes contenues dans un tel coffre pouvaient être importantes. Les collecteurs en étaient responsables sur leurs propres biens.
Ce coffre fut saisi par la municipalité révolutionnaire de Brasparts après la saisie des biens du clergé.

Fonts Baptismaux à baldaquin

XVIIe siècle
Bois polychrome et doré

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 26/11/1999
La cuve baptismale, située symboliquement au fond de l’église pour marquer l’entrée du baptisé dans la vie chrétienne, est surmontée d’un baldaquin. Celui-ci est constitué de quatre colonnes corinthiennes portant un entablement circulaire à coupole orné de rinceaux.

Armoire de sacristie

1692
Bois de chêne

La partie inférieure de cette armoire comporte quatre vantaux séparés par une tablette du corps supérieur, formé d’un double alignement de sept portes couronnées par cinq frontons brisés. Au XIXe siècle, le mobilier de la sacristie, lequel date de 1649, est complété par un lambris, un placard et une armoire.

■ La statuaire de l’église de Brasparts

Vierge de Pitié

Statue de la Vierge de Pitié.

XVIe siècle
Bois polychrome

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 25/01/1963
Cette pietà figure dans une niche de pierre du chœur. Contrairement aux représentations de la fin du Moyen Âge, la Vierge semble sereine.

Saint-Michel

Statue de saint Michel dans l'église de Brasparts.

XVIIe siècle
Bois polychrome

La statue de saint Michel proviendrait de la chapelle du mont Saint-Michel-de-Brasparts, depuis longtemps dépouillée de tout ornement. Située dans une niche à l’entrée du chœur, elle représente saint Michel revêtu d’une armure, piétinant le dragon qu’il tient en laisse au bout d’une chaîne. Sur le socle se lit l’inscription « Pedet evit omp », « Priez pour nous ».

La Vierge à l’enfant

Statue de la Vierge à l'enfant.

XVe siècle
Bois polychrome
Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 11/01/2022
Cette Vierge à l’Enfant provient de la chapelle sainte Barbe, aujourd’hui disparue, et dans laquelle se réunissait le Général de Paroisse.
Marie, debout, son sceptre dans la main droite, tient son fils sur son bras gauche. Le globe terrestre porté par Jésus rappelle la mission du Christ, Sauveur du Monde.

Saint-Roch

Statue de saint Roch.

XVIIe siècle
Bois polychrome

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 25/01/1963
Né à Montpellier, médecin et thaumaturge, saint Roch décida de partir en pèlerinage pour Rome et de se consacrer aux malades atteints de la Peste. Après avoir combattu la maladie à Rome, à Plaisance, et dans de nombreux autres lieux, il finit par être atteint à son tour. Soucieux de ne pas transmettre son mal, il se réfugia dans une forêt près de Plaisance, où un jeune chien l’ayant découvert lui apportait du pain dérobé à la table de son maître.
Celui-ci s’aperçut du larcin, suivit l’animal, découvrit saint Roch et le secourut. Roch que le chien ne quitta plus, après avoir repris son service auprès des malades, finit par mourir, empoisonné par erreur, dans la misère, vers 1347.
Saint Roch fut certainement l’un des saints les plus populaires des campagnes européennes.

Saint-André

Statue de saint André.

XVIe siècle
Bois polychrome
Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 19/07/1991

Notre-Dame de Brasparts

Statue de Notre-Dame de Brasparts.

XVIIe siècle
Bois polychrome

Si la première église fut dédiée au premier recteur de Brasparts, saint Jaoua, la seconde bâtie au XVIe siècle fut mise sous le double patronage de la Vierge et de saint Tujan, successeur de Jaoua.

■ Le vitrail de l’église Notre-Dame

La passion

Le vitrail de la Passion dans l'église de Brasparts.

XVIe siècle
Vitrail

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 10/11/1906
Ce vitrail de la Passion évoque douze scènes de la vie de Jésus. On retrouve, de gauche à droite et de bas en haut, le lavement des pieds, l’Entrée à Jérusalem, la Cène, l’agonie au jardins des Oliviers, Jésus devant Caïphe, Pilate se lavant les mains, le Christ outragé, La Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de la croix, le Christ en Croix, et la déposition de Croix. Dans les soufflets, des anges portent les instruments de la Passion.

■ Les peintures

Saint Jérôme

1649
Peintre : André Lochouarn
huile sur toile (55×83 cm)
Sacristie

Logo monunents historiques Objet inscrit au titre des monuments historiques le 19/07/1991
Ce tableau fait partie d’un ensemble de huit œuvres représentant les quatre docteurs de l’Église d’Occident, qui sont Ambroise, Augustin, Grégoire et Jérôme, et les quatre évangélistes. André Lochouarn a exécuté d’autres œuvres dans les églises du Finistère, entre 1624 et 1660. Traducteur de la bible en latin, la Vulgate, Jérôme, né en Dalmatie ou en Vénétie vers 340, poursuit des études littéraires à Rome. Baptisé à 19 ans, il part dans le désert de Chaldée, en Syrie, vivre en anachorète. Après avoir été le secrétaire du pape Damase, il se rend en Terre sainte où il fonde deux monastères. Les tentations de Jérôme, ses visions et son amitié avec un lion sont les épisodes les plus connus de la vie du personnage.

Saint Jean

XVIIe siècle
Huile sur toile (55×83 cm)
Sacristie

Objet inscrit au titre des monuments historiques le 19/07/1991
Ce tableau, comme les trois autres qui représentent les évangélistes, ne semble pas avoir été exécuté à la même date que ceux des docteurs. Il n’est pas non plus certain qu’ils soient de la même main. Pêcheur du lac de Tibériade, apôtre et évangéliste, Jean accompagne Jean-Baptiste. Disciple de Jésus, il repose, lors de la cène, sur la poitrine du Christ. Il passe la fin de sa vie en exil, dans l’île de Patmos, où l’Apocalypse lui est révélée.

■ Le placitre et le porche de l’église

Les apôtres

Le porche aux apôtres de l'église de Brasparts.
Le porche aux apôtres de l'église de Brasparts.

1592
Kersantite

Logo monunents historiques Objet classé au titre des monuments historiques le 04/12/1914
Les statues des apôtre ornent le porche latéral sud de l’église, daté sur son entablement de 1589. Les culs-de-lampe supportant ces statues sont un exemple de la juxtaposition des styles gothiques et Renaissance. Sur le socle de la statue de saint Jean, se lit la date de 1592. La console portant la statue mutilée de saint Jacques le Majeur est sculptée d’une démone cornue aux seins nus, pourvus d’une longue queue, tenant une pomme dans la main droite.

Le calvaire

Le calvaire de l'église de Brasparts.
La descente de la croix du calvaire de l'église de Brasparts.

Début du XVIe e siècle
Granit et kersantite
Enclos paroissial

Implanté devant le porche sud, ce calvaire est orné de la Vierge et de deux saintes femmes soutenant le Christ en diagonale, sur un soubassement doté d’une table d’offrandes et de deux bénitiers latéraux. Il possède en outre un fût central avec un saint Michel en armure terrassant le dragon, sous une console à trois marmousets dominée par la croix. À l’ouest, des anges recueillent le sang du Crucifié. À l’est, le Christ ressuscité montre ses plaies. Le mauvais larron au corps brisé et une statue du Christ attendant le supplice décorent les deux fûts latéraux.

Ossuaire

L'ossuaire de l'église de Brasparts.
Détail de l'ossuaire de l'église de Brasparts avec l'Ankou.
Détail de l'ossuaire de l'église de Brasparts avec un ange.

XVIe siècle-1715
Granit et schiste
enclos paroissial

De plan rectangulaire, cet ossuaire situé au sud-ouest de l’église s’ouvre par une porte placée au-dessus d’un appui à tiers de hauteur, par six baies en anse de panier et un œil-de-bœuf. Une grande fenêtre à meneaux est percée dans le mur sud. En bas des rampants du pignon, l’ankou, la Mort, tient un javelot et une banderole portant l’inscription « Je vous tue tous » alors que de l’autre côté, l’ange de la résurrection, qui est accompagné des mots « Réveillez-vous », sonne de l’olifant.

■ Visite virtuelle de l’église Notre-Dame et Saint-Tugen de Brasparts

Une visite virtuelle de l’église Notre-Dame et Saint-Tugen de Brasparts. N’hésitez pas à mettre en plein écran pour profiter de la visite.

■ Situation géographique

La position de l’église Notre-Dame sur la commune de Brasparts. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.

■ Articles annexes

Vignette de la commune de Brasparts dans le Finistère.

Découvrez la commune de Brasparts avec son histoire et son patrimoine.
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Catégories : ÉgliseFinistère