Plouguerneau est une commune littorale du Finistère. Elle se trouve à 27 km au nord de la ville de Brest dans le pays Pagan.
Mise à jour le 16/08/2024.
■ Des informations sur Plouguerneau
Département : Finistère
Arrondissement : Brest
Canton : Lesneven
Intercommunalité : CC du Pays des Abers
Pays historique : Le Léon
Pays traditionnel : Le pays Pagan
Gentilé : Plouguernéens, Plouguernéennes.
Population : 6 682 hab. (2021)
Densité : 154 hab./km²
Superficie : 43,33 km²
■ Mairie de Plouguerneau
Adresse : 12, rue du Verger, 29880 Plouguerneau
Position : 48.605897, -4.504153
Altitude : 63 m
Site internet : www.plouguerneau.bzh
■ Communes limitrophes :
Guissény – Kernilis – Plouvien – Lannilis – Landéda
■ Quelques cartes :
■ Toponymie
L’origine du nom de Plouguerneau vient de l’ancien breton ploe, paroisse, et Kerneo, la Cornouaille.
En breton, la commune se nomme Plougerne.
■ Histoire de la commune de Plouguerneau
Territoire propice aux invasions et aux échanges maritime, Plouguerneau est occupé dès le Paléolithique, et garde des traces de toutes les époques de la préhistoire.
Les gallo-romains y tracent une grande voie qui, partie de Nantes et passant par Carhaix, aboutit dans les sables de l’anse de Saint-Cava. La coutume dit qu’il menait à l’époque à une ville opulente que la tradition a baptisé Tolente. Elle aurait, telle la légendaire cité d’Ys, été engloutie sous les flots.
Au Ve siècle, les Bretons d’outre-Manche débarquent sur la côte. Plouguerneau devient la paroisse d’une ethnie d’immigrants cornouaillais, d’où le nom Kerneo. Il est marqué, au VIe siècle, par le passage de saint Pol-Aurélien.
Avec quelque cent cinquante croix et calvaires, Plouguerneau est la première région crucifère de Bretagne. Michel Le Nobletz, né au manoir de Kerdern en 1577, tient à restaurer le sentiment religieux dans les campagnes. Il fonde les missions bretonnes et évangélise ses compatriotes, avec l’appui de son disciple jésuite, Julien Maunoir (1606-1683).
Pendant la Révolution, Plouguerneau se range derrière les paroisses réfractaires : le prêtre jureur Le Gall doit, en 1791, faire appel à l’armée pour entrer en possession de sa cure. Les habitants s’insurgent en 1793 contre la Convention.
L’évêque de Quimper, Mgr de Poulpiquet, qui s’illustre par son ultracisme sous la restauration, est lui aussi natif de Plougerneau. Il marque de sa rigueur l’évolution du diocèse du Léon durant tout le XIXe siècle.
La côte est aménagée et devient, grâce aux phares, plus abordable. Au XXe siècle, la commune se scinde en trois paroisses, Plouguerneau, Lilia, Le Grouaneg, qui toutes savent faire valoir leur atout, touristique et commercial pour la première, agricole pour la seconde et maritime pour la dernière.
■ Situation géographique
La position de la mairie de Plouguerneau. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ À découvrir sur Plouguerneau
L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
L’église est placée sous le double patronage de saint Pierre et saint Paul. Elle est construite au XIXe siècle par l’architecte Joseph Bigot.
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La chapelle Notre-Dame du Grouanec.
Inscrit monument historique le 18/10/1926.
On retrouve dans la chapelle du Grouanec tous les éléments constituant les enclos paroissiaux typique de Basse-Bretagne.
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La chapelle du Traon
La chapelle du Traon est dédiée à Notre-Dame, elle date du XVIe siècle. C’est l’une des nombreuses chapelles qui parsèment la commune.
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■ Le patrimoine de Plouguerneau
Menhirs, dolmens et stèles
Menhir de Goarivan
Néolithique
Granit (H. : 4m)
Le Menhir de Goarivan est isolé au milieu des cultures. Certains paysans prétendaient qu’il servait de signal aux bateaux ; une autre coutume veut qu’une tasse d’argent y apparaisse aux premiers rayons de soleil, le matin du Vendredi saint et des Rameaux. En 1907, le propriétaire du champ tente de le détruire en y forant un trou de mine, toujours visible aujourd’hui. Il y renonce sur l’intervention du prêtre de Plouguerneau. À proximité coule une fontaine.
Le dolmen de Lilia
Classé monument historique le 03/07/1959.
Néolithique – Granit
Bien qu’en partie affaissé, le dolmen de Lilia présente un ensemble de 9 mètres de développement. Lia désignant une pierre plate en breton, la commune de Lilia lui doit sans doute son nom.
Stèle de Prad-Paol
Âge du fer
Granit (H. : 140cm)
Cette stèle répond au type des stèles hautes, monument de forma quadrangulaire ou octogonale signalant habituellement l’emplacement d’un cimetière. Mesurant 70 centimètres à la base, 40 centimètres à l’extrémité, elle comporte trois cupules à son sommet, et chaque face est entaillée d’un saignée. La stèle, dont la fonction à l’âge du fer est mal connue, pourrait donc aussi rappeler la célébration des rites préchrétiens. La présence de nombreuses sources à proximité suggère l’existence d’un culte des eaux, hypothèse renforcée par le fait que la chapelle de Prad-Paol soit bâtie sur l’une d’elles.
Moyen Âge
Pont-Crac’h le pont du diable
Âge du fer-Moyen Âge
Granit
Plus souvent appelé le « pont du diable », Pont Krac’h enjambe l’Aber-Wrac’h entre le pont du Diouriz et le pont Léon. Loin d’être une simple chaussée, il est de conception complexe, remanié au Moyen Âge. Mesurant entre 3 à 5 mètres de large, il s’appuie au centre sur un éperon rocheux. Formé de gros blocs maçonnés recouverts de longue dalles transversales, il est percé de quatre arches qui permettent de laisser passer le courant de la rivière et le flot de la marée qui le recouvre entièrement à marée haute. Le niveau de la mer était en effet inférieur de 2 mètres à l’époque de sa construction. Il n’est plus entretenu depuis les années 1960, le pont de Paluden s’avérant plus pratique et plus sûr.
Le légende du pont du diable
Le meunier du lieu se désolé de devoir faire un long détour pour livrer sur l’autre rive de l’Aber Wrac’h. L e diable lui apparut et lui proposa de construire un pont en échange de la première âme qui le franchirait. Le meunier accepta le pacte. Tout surpris le lendemain matin de trouver le pont construit, il chargea sur son épaule un sac de farine et se souvenant, y enferma aussi son chat. Une fois au milieu du pont le meunier simulant la fatigue, s’arrêta, ouvrit son sac, le chat s’échappa et fila droit vers le diable furieux d’être berné. On raconte aussi qu’autrefois des paysans quelque peut ivre, rentrant la nuit de la foire, tombaient du pont et se noyaient, vengeance du diable sans doute.
Chapelles, croix et fontaines
Chapelle Saint-Michel
1707-1828
Granit
Saint-Michel est de longue date un lieu de pardons et de pèlerinages. La chapelle dédiée à saint Michel archange dépend de la paroisse de Tremenac’h jusqu’à ce qu‘elle soit annexée à celle de Plouguerneau. Deux fontaines de dévotion y coulent, l’une au pied de l’autel, l’autre au nord de la grève qui porte son nom : Aotig-ar-Feunteun, la petite grève de la fontaine. En 1606, Michel Le Nobletz s’installe dans un ermitage près de la fontaine et y passe une année dans la plus stricte ascèse. Dès lors, les fidèles viennent vénérer non plus l’archange mais l’ermite évangélisateur. La chapelle, reconstruite en 1707, ruinée à la Révolution, est restauré en 1828. Un nouveau pardon est crée à la fin du XIXe siècle. Il est célébré chaque année au début du mois de juillet, le pardon traditionnel ayant lieu en septembre.
Chapelle Saint-Michel – Oratoire Michel le Nobletz
1889
Granit
Ce petit oratoire, appelé Ti Aotrou Mikel Nobletz, construit sous les ordres du recteur de Plouguerneau, Jean Favé, remplace les ruines de l’ermitage fondé par Michel le Nobletz près de la chapelle en 1607.
Chapelle Saint-Pol-Aurélien
XVIe siècle
Granit et schiste
Cette chapelle rappelle le passage de saint Pol-Aurélien et de ses douze compagnons. La légende dit qu’il fit jaillir trois sources pour désaltérer ses disciples en frappant trois fois le sol de son bâton. Elles existent de fait toutes les trois : l’une sous la chapelle, la deuxième devant, la troisième dans la prairie qui borde le chemin. Une autre légende raconte que le saint aurait décapité un dragon dont la tête aurait rebondi trois fois, donnant naissance aux sources. Mais la vie de saint Pol-Aurélien, rédigée en 884, situe le combat avec le dragon sur l’île de Batz. En réalité, Prad-Paol illustre la passage du culte païen des eaux au culte chrétien des pierres.
Chapelle Sainte-Anne
XVIe-XVIIIe siècles
Granit
La chapelle est édifiée non loin de la voie romaine qui se dirige vers le port du Koréjou, sous la dépendance du manoir d’Enez-Kadeg, encore appelé Ar C’hoz maner, le vieux manoir. Elle abrite deux statues anciennes de sainte Anne et de la Vierge et des vitraux modernes de J.-P. Le Bihan. Il ne reste du manoir que quelques éléments du XVe siècle intégrés à un bâtiment neuf.
Chapelle Saint-Claude
XVIe-XIXe-XXe siècles
Granit
À l’origine simple oratoire domestique, la chapelle dépend du manoir de Kerodern, domaine de la famille Le Nobletz. Elle est déjà attestée en 1577, à la naissance de Michel Le Nobletz. Son père Hervé, l’un des quatre notaires royaux du Léon, veut en faire un puissant prélat. Michel préfère l’ascèse et part évangéliser le Léon et la Cornouaille avant de mourir au Conquet en 1652.
La chapelle double de taille en 1860, étend son influence sur tout le Leuré et le Zorn et célèbre des offices religieux. À nouveau agrandie en 1940, elle est ensuite ramenée à sa taille actuelle. Une statue moderne de Michel Le Nobletz y côtoie trois statues du XVIe siècle, dont celle de saint Claude, évêque de Besançon au VIIe siècle.
Chapelle Saint-Laurent
XVe-XIXe siècle
Granit
La chapelle est construite entre le XVe et le XVIe siècle, comme en témoigne une inscription sur la pierre du clocher, et dédiée à Notre-Dame de Pitié. En 1729, l’église de Plouguerneau remplace l’église ensablée de la paroisse de Tremenac’h. Elle est alors placée sous le patronage des martyrs saint Laurent et saint Étienne et surnommée Lann ar Verzer, chapelle de la martyre. Le village de Saint-Laurent est à la suite rebaptisé Tremenac’h vihan, le petit Tremenac’h. La porte au pignon du clocher est probablement reprise au XVIIIe siècle, et l’ensemble du sanctuaire remanié en 1863.
La fontaine Saint-Laurent
XVe siècle
Granit
Par son arcature cintrée soutenue par des colonnettes, la fontaine se conforme au style en vigueur au XVe siècle, mais elle semble avoir subi plusieurs remaniements. Au fond du bassin, un trou est aménagé, flanqué de deux saignées en forme de V, pour accueillir les meules du moulin. Un tronçon de fût de calvaire qui supportait une dalle ronde y était planté. Une vierge assise polychrome occupe la niche. La coutume veut qu’à chaque feu de la Saint-Jean on plonge des braises incandescentes dans l’eau de la fontaine afin de lui conserver ses vertus.
Église Notre-Dame de Lilia
1874-1975-1954
Granit et béton armé
L’église est construite avec les pierres de l’ancienne chapelle Saint-Karan de Saint-Cava et bénie le 29 août 1875. L’édifice en forme de croix latine s’achève sur un chevet à pans coupés. Un nouveau clocher en béton armé s’y dresse. Elle contient une statue de Michel Le Nobletz. Lilia est devenu paroisse en 1943 par ordonnance épiscopale.
Croix de Chapel-Christ
XVIe siècle
Granit
La croix se dresse au dessus de son socle à corniche octogonale, rehaussé de quatre degrés, dans l’enclos de l’ancienne Chapel Christ, dont ne subsiste aujourd’hui que les fondations et une pierre moulurée. Au sud du calvaire, une aire de jeu de quilles en pierre appareillée est aménagée.
Fontaine Saint-Jean-Baptiste
XVIe siècle
Granit
Ce petit édicule abrite un bassin où coule une source. Il est dédié à saint Jean-Baptiste, dont le culte a été diffusé en Bretagne par les Templiers et les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui avaient pour mission de prêcher la passion du Christ. La coutume dit que, le jour de la Saint-Jean, la jeune fille qui se présente la première à la fontaine et habille la statue de la Vierge nichée dans l’édicule trouvera un mari dans l’année.
Bâtiments et constructions
Le phare de Lanvaon
1865
Granit
Ce phare construit par le service des Phares et Balises vient remplacer le feu allumé jusqu’alors au clocher de Plouguerneau pour signaler l’entrée de l’Aber-Wrac’h. Le triangle rouge fluorescent à son sommet indique l’entrée du chenal de l’aber.
■ Le monument aux morts
■ Blason de la commune
Description
D’or à la fasce de gueules, à la bande de sinople chargée de trois besants d’argent, brochant sur le tout, au chef d’hermine.
Source : wikipedia.org