Lannilis est une commune du département du Finistère. Située à 23km au nord de Brest, elle est insérée entre l’Aber-Benoît et l’Aber-Wrac’h.
Mise à jour le 17/08/2024.
■ Des informations sur Lannilis
Département : Finistère
Arrondissement : Brest
Canton : Plabennec
Intercommunalité : CC du Pays des Abers
Pays historique : Le Léon
Pays traditionnel : Le Bas-Léon
Gentilé : Lannilisiens, Lanilisiennes
Population : 5 708 hab. (2021)
Superficie : 23,52 km²
Densité : 243 hab./km²
■ Mairie de Lannilis
Adresse : 19, rue de la mairie – 29870 Lannilis
Position : 48.569787, -4.519449
Altitude : 48 m
Site internet : www.lannilis.bzh
■ Communes limitrophes :
Plouguerneau – Kernilis – Plouvien – Tréglonou – Plouguin – Saint-Pabu – Landéda
■ Quelques cartes :
■ Toponymie
La nom de la localité de Lannilis est attesté en 1330 sous la forme Lanna Ecclesiae. Le nom de Lannilis vient de l’ancien breton lann, ermitage et de iliz, église. Lannilis voudrait donc dire le « lieu consacré » ou l’« ermitage de l’église », sous-entendu près de ou lié à l’église.
En breton, la commune se nome Lanniliz.
■ Histoire de la commune de Lannilis
Fréquenté depuis le Paléolithique, le territoire l’a été aussi à l’âge du bronze, comme en atteste près d’une dizaine de tumulus. Cette occupation s’est densifiée à l’âge du fer et à l’époque romaine.
L’arrivée des bretons s’accompagne de la fondation d’une grande paroisse baptisée Ploudiner, du breton plou, paroisse, et du nom d’un saint breton obscur. Lannilis en étant le chef-lieu.
Au début du XIVe siècle, Ploudiner éclate en trois entités : Lannilis, Landéda et Brouénnou – cette dernière ayant depuis disparu. Dès 1330, Lannilis possède son propre recteur, Me Even Bohic, membre d’une riche famille de juristes. À la fin du XIVe siècle, le nom de Lannilis supplante celui de Ploudiner.
Les deux grandes familles léonardes du Châtel et de Kermarvan – ou Carman – se partagent dès lors les juridictions de la paroisse, tandis que les seigneurs de Kerouartz et de Bellinant régentent la vie locale.
La fin du XVIIIe siècle voit l’ascension d’une nouvelle famille, celle des Kerdrel. Au XIXe siècle, la commune vit l’apogée d’un artisanat développé de longue date par des potiers de la Poterie et les tisserands de Kerveur.
Paroisse rurale, elle attire surtout par ses foires du mercredi, dont l’animation est réputée dans toute la région.
■ Situation géographique
La position de la mairie de Lannilis. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ À découvrir sur Lannilis
L’église Saint-Pierre et Saint-Paul
Elle succède à deux édifices précédent dont le plus ancien date de 1516. L’église est remarquable avec son orgue datant de 1851.
Découvrez cette église
■ Le patrimoine de Lannilis
Stèle funéraire de Pembrat
IIIe-Ier siècle av.J.-C
Granit (H. : 2,5m)
Cette stèle funéraire est mise au jour le 17 mars 1962 par un cultivateur de la région. Quatre urnes cinéraires complètes ont été extraites, qui, ajoutées aux deux autres détruites lors de la découverte de la stèle, formaient un petit cimetière gaulois remontant à l’époque de La Trène. Un vase à trois anses en argile a également été retrouvé.
Vestiges de la chapelle et fontaine de Trobérou
XVIe siècle
Granit
Trobérou
Dans cet enclos se trouvait la chapelle la plus fréquentée et la plus vénérée de toutes les chapelles de Lannilis. Elle datait vraisemblablement du XVe siècle. En 1651 le seigneur de Kerbabu, Ollivier de Bellingant l’agrandit et obtint de l’évêque l’autorisation d’y enterrer des membres de sa famille, un des privilèges octroyé habituellement à l’église paroissiale. En 1654, il disputait même à celle-ci sa primauté légitime en fondant à Trobérou une grand-messe. D’ailleurs de 1767 à 1776, l’église paroissiale menaçant ruines, la chapelle de Trobérou, bien que beaucoup trop petite, fera office d’église paroissiale. Mais au début de la Révolution elle tombe en ruines. Ses pierres serviront à la rénovation de la chapelle voisine de Saint-Sébastien en 1819. La statue gothique en kersanton de Notre-Dame de Trobérou est conservée à l’église de Lannilis. Dans l’enclos reste une imposante fontaine gothique du XVIe siècle dont l’eau passait pour miraculeuse, et une vieille table d’autel.
La chapelle Saint-Sébastien
1641-1644
Granit
L’épidémie de peste de 1640 est la cause directe de la construction de la chapelle. La peste a alors déjà ravagée la basse Bretagne à diverses reprises, notamment en 1598, 1625 et 1626. Le seigneur de Kerbabu, Ollivier de Bellingant, et son épouse, Suzanne de Kernéac’h, lèguent alors un terrain à l’écart de la commune, afin d’enterrer les cadavres, qui infectent la population. La chapelle est dédiée à saint Sébastien, particulièrement invoqué en temps de peste. Sa construction débute le 8 février 1641 et rassemble la bonne volonté de tous les paroissiens. La façade de style renaissance est achevée en 1643, le sanctuaire béni le 17 avril 1644. Elle est par la suite restaurée en 1785 et 1819.
La chapelle Saint-Yves du Bergot
Granit
Comme tant de chapelles plantées dans la campagne bretonne, ce n’est pas faire injure à Saint-Yves du Bergot de dire qu’elle figure parmi les plus modestes. De plan rectangulaire, elle est maçonnée avec des moellons tout venant, même pour la façade, la pierre de taille étant réservée au clocheton, aux encadrements des baies et aux chaînages d’angle. L’éclairage est dispensé par la baie relativement étroite du chevet, et par un petit fenestron percé dans le mur sud vers le maître-autel.
A l’ouest, le clocheton coiffé en mitre est on ne peut plus simple.
Elle a fait l’objet d’une restauration complète au début des années 2000 jusqu’en 2007.
Stèle commémorative de Kerbabu
Vers 1950
Granit
Manoir de Kerbabu
La stèle rappelle un épisode tragique de la Libération. Les résistants des Forces françaises libres sont à Lannilis particulièrement actifs. Ils projettent l’attaque surprise d’un camp militaire allemand d’une vingtaine d’hommes installé dans le bois de Kerbabu. Le 2 août 1944, des armes leur sont parachutées à Tréglonou. L’offensive a lieu dans la nuit du 5 au 6 août. Mais le plan échoue : les Allemands, prévenus, les attendent avec cent soldats, et dix résistants sont tués. En représailles, les Allemands retiennent en otage, toute la journée du 6 août, le maire Jean de Kerdrel et son adjoint dans un local du manoir.
■ Le monument aux morts
■ Blason de la commune
Description
D’azur à trois mâcles d’or.
Source : wikipedia.org