Scaër est une commune du département du Finistère. Elle se trouve en Cornouaille dans le Pays de l’Aven. Elle se situe à 27 km au nord de la ville de Quimperlé.

Mise à jour le 13/09/2025.


■ Sommaire


■ Des informations sur Scaër

Département : Finistère
Arrondissement : Quimper
Canton : Moëlan-sur-Mer
Intercommunalité : Quimperlé communauté

Pays historique
: La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays de l’Aven

Gentilé : Scaërois, Scaëroises
Population : 5 223 hab. (2021)
Densité : 44 hab./km²
Superficie : 117,58 km²

Mairie de la commune de Scaër dans le Finistère.

La mairie de Scaër
Adresse : 2 Place de la Libération, 29390 Scaër
Position : 48.026481, -3.702202
Altitude : 181 m.
Site internet : www.ville-scaer.fr

Communes limitrophes :
Tourc’hLeuhanRoudouallecGuiscriffSaint-ThurienBannalecRosporden

Quelques cartes :

Carte de la Bretagne Carte du département du Finistère (29) en Bretagne. Carte du pays historique de Cornouaille en Bretagne.
fleche verte Voir toutes les cartes.


■ Toponymie

L’origine du nom de Scaër est indéterminé, il est noté Scathr au XIe siècle.
En breton, la commune se nomme Skaer.


■ Histoire de la commune de Scaër

Les mégalithes et le dolmen de Saint-Jean, les tumuli de Kergoaler-Dour, de Kerzéré et de Kerbrédel, de même que les tombelles de Penquélen témoignent de l’occupation préhistorique de ce territoire compris entre les rivières Isole et Aven. La présence de haches en bronze, d’un souterrain de l’âge du fer, de deux stèles gauloises à Kerninon et à Crénorien, de débris gallo-romains au bourg et à Beuzit, le tracé de plusieurs voies antiques, et huit mottes féodales attestent la pérennité de l’implantation et de l’activité humaines.
Ce sont les seigneurs des familles Trévalot, Le Couëdic et Coatforn qui entreprennent le défrichement des lieux avec le chapitre de Quimper et les abbayes de Landévennec et de Saint-Maurice. Ces liens ne se démentent pas depuis le début de la Renaissance jusqu’à la Révolution, et une vingtaine de familles nobles, souvent alliées, gouvernent les habitants de Scaër avec l’assentiment d’une Église solidement implantée en onze chapelle, dont huit subsistent.
Tournée vers l’agriculture, la population essentiellement rurale vit en autarcie et jouit d’une période d’expansion jusqu’au milieu du XXe siècle. Le nombre des habitants double entre la fin de l’Ancien Régime et la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 1896, la création de la ligne de chemin de fer entre Rosporden et Carhaix favorise le désenclavement de la commune, desservie par une gare en ville et par une halte à Coatloc’h pour le chargement des billes de bois provenant de la forêt.
Vers 1920, trois conserveries de légumes conditionnent les récoltes de petit pois et de haricots verts. Deux usines développent une activité de papeterie sur le site de Cascadec à partir de 1922. La plus grande commune du Finistère subit néanmoins un revers démographique et une baisse de son activité industrielle. Depuis les années 1950, les conserveries comme le trafic ferroviaire ayant cessé de fonctionner.

Le lieu-dit Stang Audren sur la commune de Scaër au début des années 1900.
Le lieu-dit Stang Audren sur la commune de Scaër. Carte postale du début des années 1900.

■ Situation géographique

La position de la commune de Scaër. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.


■ Le patrimoine de Scaër

L’église paroissiale Sainte-Candide

L'église paroissiale Sainte-Candide de Scaër dans le Finistère.
La nef de l'église paroissiale Sainte-Candide de Scaër.

Dates : 1873-1892
Architecte : Joseph Bigot
Matériau : Granit

Le curé Joseph Billon obtient au XIXe siècle le soutien de la municipalité pour remplacer l’ancienne église romane du XIe siècle, qui comportait des éléments du XVe et XVIIIe siècles. Le projet de la nouvelle église suscite la polémique, mais le curé passe outre les réserves mêmes de l’architecte diocésain qui en a dressé les plans, et provoque l’indignation des paroissiens en anticipant la fondation du nouvel édifice par l’enlèvement de nuit, en juillet 1873, des tombes et ossements qui entravaient le début des travaux. La construction de cet édifice néo-roman se poursuit jusqu’en juillet 1874, et le clocher est élevé en 1892. La sacristie octogonale, attenante au mur sud, ne figurait pas sur les plans initiaux et relève de l’initiative du curé. L’ancien clocher du XVIIIe siècle est transféré à Guiscriff, qui l’a racheté pour en coiffer son église paroissiale.


Le calvaire de l’église

La calvaire de l'église de Scaër dans le Finistère.

Dates : XVe-XVIe siècles
Matériau : Granit
Adresse : Place de l’église
Le Christ, fixé sur une croix aux bras terminés en fleurons, est abrité d’un dais trilobé à deux pentes, dont les rampants sont sculptés de boules de feuillage et sommés de pinacles. Le dais couvre aussi la Vierge et saint Jean, debout au pied de la Croix. Le groupe de la Crucifixion se dresse sur un fût, dont le socle comporte une table d’offrande sur la face sud. Le calvaire est remonté devant l’église en 1894.


La chapelle Saint-Sauveur

La chapelle Saint-Sauveur sur la commune de Scaër dans le Finistère.

Dates : XIIe-XIVe-XVIIe siècles
Matériau : Granit
Adresse : Lieu-dit Coadry

Logo monunents historiques Inscrit monument historique le 17/05/1933.
Située au point de rencontre de trois routes, la chapelle est fondée par les hospitaliers de Saint-jean-de-Jérusalem, qui la dédient à saint Jean-Baptiste. Il s’agissait d’une dépendance de la commanderie de La Feuillée. Elle conserve sa nef romane à quatre arcades en plein cintre reposant sur des piliers cylindriques. Le chœur gothique est élevé au XIVe siècle, et la façade est reconstruite en 1691.


Croix de Coadry

La croix de Coadry datant du moyen âge sur la commune de Scaër.

Date : Moyen Âge
Matériau : Granit
Adresse : Lieu-dit Coadry

Deux croix se dressent en biais au sud de l’enclos de la chapelle de Coadry. Elles sont taillées dans un monolithe plat, et leur fût trapézoïdal ainsi que leur croisillon court suggèrent qu’elles ont été découpées dans les piliers d’une allée couverte néolithique. Elles ont peut-être été réalisées au cours des Xe et XIe siècles.


La maison d’Auguste Brizeux

La maison d'Auguste Brizeux dans le bourg de Scaër.

Date : XIXe siècle
Matériaux : Granit et schiste
Adresse : Bourg de Scaër

Les Carrières de granit clair de Coatloc’h ont fourni le matériau de construction de cette maison, dont les assises sont alternées horizontalement avec des moellons de schiste. Après son séjour à l’auberge de la Croix d’or, le poète Auguste Brizeux (1803-1858) loue la maison pendant deux ou trois ans. Il quitte définitivement le bourg en 1836, reprenant sa vie de bohème à Paris et continuant son œuvre. Il se retire enfin à Montpellier, où il meurt rongé par la tuberculose et le diabète.


Le monument aux morts

Sculpture de René Quillivic sur le monument aux morts de Scaër.
Sculpture de René Quillivic sur le monument aux morts de Scaër.

Date : 1921
Sculpteur : René Quillivic
Matériau : Kersantite
Dimension : Hauteur 1,80 m.
Adresse : Place de l’Église
La représentation d’un soldat en uniforme de poilu de la guerre 1914-1918 est jumelée avec la statue de cette femme scaëroise, qui occupe la face est du monument aux morts. Taillée par René Quillivic (1879-1969), sculpteur de Plouhinec, elle reproduit fidèlement le costume local, notamment le corselet, le coltuyauté et la coiffe, dont les ailes pendent en signe de deuil.


Le mémorial de Kernabat

Le mémorial de Kernabat sur la commune de Scaër dans le Finistère.
La stèle du mémorial de Kernabat sur la commune de Scaër dans le Finistère.

Date : 1945
Matériau : Granit
Adresse : Lieu-dit Kernabat

Cette stèle est élevée à la mémoire des dix-huit maquisards tués le 15 juillet 1944 à Kernabat, lors d’un combat contre les troupes d’occupation allemandes. Dans la nuit du 9 au 10 juillet 1944, près de cent cinquante hommes des maquis de Scaër, Coray et Rosporden réceptionnent deux officiers, anglais et français, un opérateur radio et des conteneurs d’armes, parachutés par deux avions britanniques. Les Allemands arrêtent des résistants à Rosporden et à Quimperlé dans la nuit du 13 au 14 juillet, tandis que les maquisards se regroupent à Quillien puis se dirigent vers Scaër le 15 au matin. Le combat s’engage à 13 heures contre les troupes mieux armés venues de Coadry. À 16 heures 30, les maquisards battent en retraite.


■ Le monument aux morts

Le monument aux morts de la commune de Scaër dans le Finistère.

■ Le monument aux mort de la commune de Scaër
Date : Inauguration le 13 août 1921
Adresse : Près de l’église
Sculpteur : René Quillivic
Matériau : Kersantite

■ Les morts
1914-1918 : 394 noms
1939-1945 : 83 noms
Indochine : 6 noms
AFN-Algérie : 1 nom

■ Source
https://monuments-aux-morts.fr/


■ Blason de la commune de Scaër

Description
D’or au pal ondé d’azur accosté de deux pierres de Coadry de sable, posées en pal, au chef d’azur chargé d’un rencontre de bélier du champ accosté de deux haches d’armes adossées d’argent.

Détails
L’or symbolise la postérité agricole de cette vaste commune rurale. L’azur était autrefois la couleur des lutteurs scaérois. L’onde évoque l’Isole et, secondairement, les activités industrielles de Scaër notamment la plus ancienne : les papeteries de Cascadec. Les deux  » pierres de Coadry  » sont nombreuses dans le sol de la commune : ce sont des staurotides ou staurolithes (silicate d’alumine et de fer de couleur sombre) cristallisées en forme de croix. Par le fait, elles peuvent aussi rappeler les nombreuses chapelles éparpillées sur le territoire de la commune. Le bélier rappelle les lutteurs bretons, très réputés à Scaër, et servait de trophée de récompense (le  » maout « ). Les deux haches d’armes sont empruntées à une famille noble, les DU BOT, dont les armes étaient  » d’argent à deux haches d’armes adossées de gueules (ou de sable) « . Les branches de hêtre et de chêne symbolisent la forêt domaniale de Coatloc’h et, en ce qui concerne le hêtre, rappelle l’artisanat sabotier très pratiqué naguère encore dans cette forêt. La croix de guerre 1939-1945 évoque les combats de la résistance (Kernabat notamment) de la fin de la 2e guerre mondiale.
Source : wikipedia.org