Paule est une commune du département des Côtes d’Armor. Elle se trouve en Cornouaille dans le pays Fisel. Elle se situe à 56 km au sud de Guingamp.
Mise à jour le 26/07/2024.
■ Des informations sur Paule
Département : Côtes d’Armor
Arrondissement : Guingamp
Canton : Rostrenen
Intercommunalité : CC du Kreiz-Breizh
Pays historique : La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays Fisel
Gentilé : Paulois, Pauloises
Population : 679 hab. (2021)
Densité : 18 hab./km²
Superficie : 37,56 km²
■ Mairie de Paule
Adresse : 1 Place de l’Église, 22340 Paule
Position : 48.236174 , -3.443557
Altitude : 175 m
Site internet : www.paulecommunedebretagne.fr
■ Communes limitrophes :
Le Moustoir – Maël-Carhaix – Glomel – Langonnet – Plévin
■ Quelques cartes :
■ Toponymie de Paule
L’origine du nom vient du nom Paul, en breton Paoul.
En breton, la commune se nomme Paoul.
■ Histoire de la commune de Paule
Quelques vestiges laissent entendre que le peuplement du territoire de Paule remonte aux abords de la préhistoire. Des tumuli de l’âge du bronze se trouvent à Kergroas et au sud de Castel-Laouenan. Un site de l’âge du fer a été mis au jour à Saint-Symphorien, où ont été découvertes des statuettes en pierre.
Le bourg est par ailleurs installé à peu de distance des voies romaines reliant Carhaix à Vannes et Quimper à Corseul. Près du village de Coat-ar-Scaon, une source importante alimentait en eau l’aqueduc romain à destination de Carhaix.
Puis une forteresse circulaire à triple enceint s’élève durant le haut Moyen Âge, mais Paule apparaît comme une fondation religieuse, sans qu’il soit possible de déterminer si son artisan est saint Paul-Aurélien, fondateur du diocèse du Léon, ou un ermite dont l’histoire n’a pas conservé la trace.
La paroisse semble issue d’un démembrement de celle de Plévin, et est mentionnée dans la liste des bénéfices du diocèse de Cornouaille vers 1330.
Paule élit sa première municipalité en 1790.
■ Situation géographique
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■ Le patrimoine de la commune
L’église Sainte Paule
1897-Années 1950
Architecte: Le Guerrannic
Granit et béton
L’église paroissiale de Paule est élevée à la fin du XIXe siècle par l’entrepreneur Canivet de Coray, sur les plans d’un architecte de Saint-Brieuc, Le Guerrannic, et son clocher en béton date du milieu du XXe siècle, œuvre de maçons italiens d’une entreprise de Saint-Brieuc. Elle possède une cloche de bronze du VIe siècle, provenant de la chapelle Saint-Symphorien ruinée, qui constitue l’une des six cloches en bronze préromanes conservées en Bretagne. Elle renvoie au modèle des cloches à main primitives des îles britanniques, particulièrement d’Irlande, qui constituent un élément spécifique de la liturgie celtique du haut Moyen Âge. Souvent ces cloches sont associées à des saints celtiques, dont elles acquièrent la valeur de reliques et auxquelles la tradition confère des vertus thaumaturgiques. Censée guérir des migraines, celle-ci attire autrefois les malades qui se placent, le jour du pardon, sur la balustrade. La cloche est alors sonnée et imposée sur la tête de chaque pèlerin. Quant à la dédicace à sainte Paule, elle résulte d’une interprétation erronée du nom de la paroisse.
La chapelle Saint-Éloi
1866-1869
Granit et schiste
Reconstruite dans la moitié du XIXe siècle à l’emplacement d’un édifice détruit, la chapelle contient des portraits peints des quatre évangélistes, une fresque mettant en scène un chevalier, et une statue de saint Symphorien. Cette dernière est une représentation céphalophore du martyre d’Autun, c’est-à-dire portant sa tête dans ses mains, en provenance de la chapelle Saint-Symphorien désormais détruite. Autrefois, les cultivateurs se rendaient avec leurs chevaux, le lundi de la Pentecôte, à la bénédiction du prêtre. Hommes et animaux font trois fois le tour de la chapelle, et les indigents qui sont au pardon, en échange de quelque aumône, font couler sur la tête et dans les oreilles des chevaux quelques gouttes d’eau de a fontaine, afin de leur obtenir la protection de saint Éloi.
Le mémorial de la Pie
XXe siècle
Granit
Ce monument porte témoignage de la bataille de la Pie qui a lieu le 29 juillet 1944. Les troupes allemandes veulent alors anéantir le réseau de résistants Guy Moquet, dont un grand nombre de membres se cache dans le secteur. Il lancent trois mille hommes à l’assaut, et les pertes sont considérables. En dépit de la mort de cent trente-six de ces hommes, le bataillon Guy Moquet parvient à défaire les troupes d’occupation qui sont contraintes au repli.
Stèle commémorative
XXe siècle
Granit
La commune de Paule est, durant la Seconde Guerre mondiale, une terre de résistants. Elle sert d’abord de refuge aux réfractaires du STO, puis au harcèlement des troupes d’occupation et à l’évacuation des aviateurs tombés lors des raids sur Brest et Lorient, par l’intermédiaire des réseaux comme Pat O’Leary ou Turma Vengeance