Saint-Thois est une commune rurale du département du Finistère. Elle se situe en Cornouaille à 22 km à l’est de la ville de Châteaulin dans le Pays Dardoup.

Mise à jour le 21/07/2025.


■ Sommaire


■ Des informations sur Saint-Thois

Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Briec
Intercommunalité : CC de Haute Cornouaille

Pays historique
: La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays Dardoup

Gentilé : Saint-Thoisiens, Saint-Thoisiennes
Population : 722 hab. (2020)
Densité : 40 hab./km²
Superficie : 18,10 km²

Mairie de la commune de Saint-Thois dans le Finistère.

La mairie de Saint-Thois
Adresse : 1 Place de la Mairie, 29520 Saint-Thois
Position : 48.164502 , -3.885339
Altitude : 85 m

Communes limitrophes : LennonChâteauneuf-du-FaouLazEdernGouézec

Quelques cartes :

Carte de la Bretagne Carte du département du Finistère (29) en Bretagne. Carte du pays historique de Cornouaille en Bretagne.
fleche verte Voir toutes les cartes.


■ Toponymie de Saint-Thois

L’origine du nom, noté Ecclesia Sanctus au Xe-XIe siècle en latin, l’église le Saint. La forme Saint-Thois du breton sant et du suffixe oes, apparue au XVIIIe siècle, est donc fautive.
En breton, la commune se nomme Santoz.


■ Histoire de la commune de Saint-Thois

Il y a 6 000 ans, les populations du Néolithique moyen choisissent les hauteurs de Ti-Floc’h pour y établir une vaste nécropole.
Trois importants cairns sont fouillés de 1977 à 1979, alors que d’autres sont répertoriés à Steraon et à Menez-Pellec. Un dépôt de haches de l’âge du bronze est découvert à Ti-Lann et trois tumuli à Kergalec.
La voie romaine de Carhaix à Douarnenez traverse le sud du territoire. Au IXe ou Xe siècle, un noble nommé Hepruou donne solennellement à l’abbaye de Landévennec l’église Sanctus. Il est probable que cette église soit une fondation plus ancienne des moines de Landévennec, dont le comte confirma la donation.
La paroisse de Sanctus est ensuite détachée de celle de Gouézec. La seigneurie de la Roche-Helgomarc’h, dont le siège est le château de la Roche, comprend les territoires des paroisse de Saint-Thois, d’Edern et de Briec avec ses trèves de Langolen et de Landudal mais aussi une partie de Pleyben, de Lothey et de Landrévarzec.
Après Pierre de Rostrenen, chambellan de Charles VII en 1440, le seigneurie parvient au descendant d’un écuyer des vicomtes du Léon, Troïlus de Mesgouez, page et favori de Catherine de Médicis. Celui-ci rachète les baronnies de Laz et de Trévarez, puis les trois seigneuries sont érigées en marquisat à sont profit en 1576. Troïlus de Mesgouez parcourt le monde. Nommé vice-roi de Terre-Neuve, il se contente de toucher les revenus de sa seigneurie gérée par un intendant, tandis qu’un procureur rend la justice en son nom. Sa nièce, Anne Du Juch, hérite du marquisat, qui passe à la famille de Coatanezre. Ceux-ci préfèrent séjourner au château de Trévarez à Saint-Goazec, et, à l’exception d’une chapelle, le site de la Roche est abandonné.
La vie des habitants de la paroisse est liée à celle des seigneurs de Laz et de Trévarez. En 1840, Saint-Thois compte 900 habitants, qui vivent essentiellement de l’agriculture et de l’élevage.

Le clocher de l'église Saint-Exupère sur la commune de Saint-Thois au début des années 1900.
Le porche et le clocher de l’église Saint-Exupère de Saint-Thois. Carte postale du début des années 1900.

■ Situation géographique

La position de la commune de Saint-Thois. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.


■ Le patrimoine de Saint-Thois

L’église paroissiale Saint-Exupère

L'église paroissiale Saint-Exupère sur la commune de Saint-Thois.
L'église paroissiale Saint-Exupère sur la commune de Saint-Thois.

Dates : XVIe siècle-1732
Matériau : Granit

Plusieurs édifices successifs remplacent l’église citée au Xe siècle dans le cartulaire de Landévennec. Le clocher et la porte polylobée sont des remplois du XVIe siècle, alors qu’un pilier date le reste de l’édifice de 1732. La nef, lambrissée en berceau, ne comprend que trois travées avec bas-côtés et un transept. Sur la façade ouest, au-dessus de l’arc de décharge renforcé par des blocs de granit taillés, une statue en kersantite du XVIe siècle représente saint Fiacre, patron des laboureurs.


La chapelle Notre-Dame des Anges

La chapelle Notre-Dame des Anges sur la commune de Saint-Thois.

Dates : XVIe-XVIIIe-XXe siècles
Matériaux : Granit et schiste
Adresse : Lieu-dit La Roche

Bâtie dans la cour de l’ancien château de La Roche et probablement avec les pierres de ses ruines, la chapelle rectangulaire du XVIe siècle comprend une nef de quatre travées. Le bas-côté nord, le clocheton à dôme et la sacristie, dont l’un des linteaux de fenêtre mentionne le nom du fabricien Y. Merrien, sont ajoutés au XVIIIe siècle. Le nom du recteur Jean-Louis Tranvoez et la de 1781 sont gravés sur la porte nord. Restaurée, la chapelle retrouve son pardon le deuxième dimanche de juillet.


Tête de cheval de la chapelle Notre-Dame des Anges

Détail de la chapelle Notre-Dame des Anges sur la commune de Saint-Thois.

Date : Vers le XVIe siècle
Matériau : Granit
Adresse : Chapelle Notre-Dame des Anges

La tête de cheval placée en haut du pignon oriental de la chapelle fait référence au nom du seigneur de La Roche-Helgomarc’h, qui contient le mot cheval, marc’h en breton. Selon la tradition, cette sculpture provient des écuries seigneuriales de l’ancien château.


Le calvaire de la chapelle des Anges

Le calvaire de la chapelle Notre-Dame des Anges sur la commune de Saint-Thois.

Date : XVIe siècle
Matériau : Granit
Dimension : Hauteur 6,00m
Adresse : Placitre de la chapelle Notre-Dame des Anges
Sur le fût aux nombreux écots, des anges tiennent des écus aux armes des marquis de La Roche. Le haut de la croix, aux fleurons carrés et sculpté d’une Vierge à l’Enfant au revers de la Crucifixion, n’est pas d’origine. C’est un fragment d’un autre calvaire récupéré dans un fossé près de la ferme de Kernour.