Pleyber-Christ est une commune rurale du département du Finistère. Elle se situe à 10km au sud de la ville de Morlaix dan le pays du Léon à la frontière du Trégor.

Mise à jour le 28/11/2023.

■ Des informations sur Pleyber-Christ

Département : Finistère
Arrondissement : Morlaix
Canton : Morlaix
Intercommunalité : Morlaix Communauté

Pays historique
: Le Léon
Pays traditionnel : Le pays Chelgen – Haut-Léon

Gentilé
: Pleybériens, Pleybériennes
Population : 3 190 hab. (2020)
Densité : 70 hab./km²
Superficie : 45,47 km²

Mairie de la commune de Pleyber-Christ dans le Finistère.

Mairie de Pleyber-Christ
Adresse : Square Anne-de-Bretagne, 29410 Pleyber-Christ
Position : 48.50488, -3.875196
Altitude : 129m
Site internet
: www.pleyber-christ.fr

Communes limitrophes :
Sainte-SèveSaint-Martin-des-ChampsPlourin-lès-MorlaixLe Cloître-Saint-ThégonnecPlounéour-MenezSaint-Thégonnec-Loc-Eguiner

Quelques cartes :

Carte de la Bretagne
Vignette-Finistère
Vignette des cantons du Finistère
Vignette Léon

■ Toponymie

L’origine du nom de Pleyber-Christ vient de l’ancien breton ploe, paroisse, et du saint breton peu connu, Iber. Christ viendrait peut-être des seigneurs de Kergrist, nom d’un édifice religieux suggérant une ancienne fondation des templiers.
En Breton, la commune se nomme Pleiber-Krist.

■ Histoire de la commune de Pleyber-Christ

À l’époque romaine, la région de Pleyber-Christ était traversé par les nombreuses voies romaines qui reliaient la cité de Morlaix aux autres grandes cité de la région, Brest et Quimper par exemple. Ces voies romaines devaient encore exister quand a été formée vers le VIe siècle, par les immigrants bretons, la grande paroisse de Ploe-Iber.
Elle regroupait alors les communes actuelles de Saint-Thégonnec, Saint-Martin-des-Champs, Sainte-Sève, Pleyber-Christ et tout le Morlaix ouest de la rive gauche du Queffleuth. Le « pays de Ploeyber » aurait eu comme centre religieux le lieu-dit Coz-Ilis, la vieille église, au voisinage de Treuscoat, de Kernévez ou de Runduic, à environ 4 kilomètre du bourg actuel. Ce lieu bordait un chemin gaulois réunissant, à partir du lieu-dit les Justices, les voies antiques CarhaixMorlaix et QuimperMorlaix.
Le premier démembrement de Ploe-Iber a eu lieu en 1128. à cette date, le comte de Léon, Hervé, fait don à l’abbaye de Marmoutier (Indre-et-Loire) du territoire de Saint-Martin-des-Champs comprenant aussi Sainte-Sève pour y fonder un prieuré.
Le second démembrement a vraisemblablement eu lieu vers le XIIe siècle et est peut-être lié à celui du comté de Léon opéré vers 1180 après l’intervention militaire du roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt (1133-1189). Le seigneur de Penhoat arrive à prendre possession des territoires de Sainte-Sève, de la partie Nord de Saint-Thégonnec et d’une partie de Morlaix. Le reste de Ploe-Iber appartient au vicomte de Léon.
Pleyber est divisé en deux à cette époque : Ploeber-Riwall, avec son prieuré aux revenus apparemment importants, correspondant à Saint-Thégonnec, et Ploeber-Rivault, qui devient Pleyber-Christ vers le XVe siècle. Un acte de fondation de la seigneurie du Treuscoat de 1458 pourrait expliquer la création de la commune de Pleyber-Christ : Allain de Rohan qui est « viconte de Rohanet de Léon, comte de Porhouet et de la Garnache » cède des terres de son domaine à Jehan de Kergrist. Il est possible que ce Kergrist ait ensuite réussi à imposer son nom à la paroisse. Kergrist tire peut-être lui-même son nom d’un lieu dénommé Christ. Les limites de Pleyber-Christ n’ont guère varié depuis, et, de la grande paroisse primitive du VIe siècle, il ne reste qu’un morceau.

La place et l'église Saint-Pierre à Pleyber-Christ au début des années 1900.
La place et l’église Saint-Pierre de Pleyber-Christ. Carte postale du début des années 1900.

■ Situation géographique

La position de la mairie de la commune de Pleyber-Christ. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.

■ Le patrimoine de Pleyber-Christ

La chapelle du Christ à Pleyber-Christ.
La chapelle du Christ.

La Chapelle du Christ
1747 – XIXe siècle
Granit

Le site autour de cette chapelle comportait une fontaine de dévotion. Lés pèlerins se retrouvaient à cet endroit lors du Tro Breiz, ce pèlerinage qui menait les Bretons aux sanctuaires ds sept saints fondateurs de la Bretagne et qui passait par Pleyber-Christ dans l’étape Quimper – Saint-Pol-de-Léon. En 1735, un évènement, alors jugé miraculeux, eut lieu à cet endroit : les villageois aperçoivent pendant plusieurs jours une flamme éblouissante au-dessus de la fontaine. Ce miracle s’explique par le fait que Feunteun Krist, creusé dans un lieu marécageux, produit des émanations gazeuses s’enflammant spontanément et donnant lieu à des feux follets. L’évêque de Léon est mis au courant de cette intervention surnaturelle, et il s’ensuit la construction de l’oratoire de la fontaine en 1735, et , douze ans plus tard, de la chapelle elle-même. Tombant en ruine en 1829, elle fut détruite et reconstruite par décision du conseil de fabrique.

La calvaire de la chapelle du Christ à Pleyber-Christ.
La calvaire de la chapelle du Christ.

Le calvaire de la chapelle du Christ
1536-1823
Granit

Le calvaire de la chapelle du Christ ne semble pas être d’origine. Il aurait peut-être été reconstruit en 1823, à partir de débris d’autres calvaires abattus pendant la Révolution, cela dans le but de compléter l’ensemble traditionnel du placitre de la chapelle.
Il porte sur son socle, en lettres gothiques, l’inscription : « Charles de la Roche et Katerine de K (er) audi, sa compaigne, dame de K (er) olan, ont faict faire ceste croi en Lan 1536 « Le nœud de la croix porte une pietà mutilée et un saint Hervé, accompagné de son guide Guiharan, avec l’inscription : « Herve ferz 1574 », sans doute le donateur.

La fontaine du Christ à Pleyber-Christ.
La fontaine du Christ.

Fontaine de la chapelle du Christ
1536-1823
Granit

Tout près de la chapelle, la fontaine de dévotion est enclose d’un petit mur en pierres de tailles, qui se profile d’un côté en pignon aigu. Au milieu de ce pignon apparaît dans une niche une statuette du Christ. Plus haut sont gravées deux dates, 1736, celle de l’érection, et 1851, celle de la restauration.
L’entourage de pierres de taille fut détruit par les Allemands durant l’occupation, afin de disposer de la source pour les besoins de leur boulangerie, installée sur le terrain où l’on construira plus tard la salle des fêtes.
En 2002, la chapelle est restaurée telle qu’elle est aujourd’hui.

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