Ploéven est une commune du département du Finistère. Elle se trouve en Cornouaille dans le Pays de Porzay. Elle se situe à 15 km à l’ouest de Châteaulin.
Mise à jour le 23/11/2023.
■ Des informations sur Ploéven
Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Crozon
Intercommunalité : CC Pleyben-Châteaulin-Porzay
Pays historique : La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays de Porzay
Gentilé : Ploévinois, Ploévinoises
Population : 502 hab. (2020)
Densité : 38 hab./km²
Superficie : 13 km²
Mairie de Ploéven
Adresse : Place de la Mairie, 29550 Ploéven
Position : 48.15715, -4.232398
Altitude : 59 m
Site internet : www.ploeven.bzh
Communes limitrophes :
Plomodiern – Cast – Plonévez-Porzay
■ Quelques cartes :
■ Toponymie
L’origine du nom est formé de l’ancien breton ploe, paroisse, et d’Even, nom d’un saint ermite local.
En breton, la commune se nomme Ploeven.
■ Histoire de la commune de Ploéven
Les traces d’occupation ancienne de Ploéven sont nombreuses. Des haches en pierre polie, qui datent de 3000 av. J.-C., ont été découvertes, ainsi que des haches à douille en bronze et la tombe de Ty-Anquer datant de la même époque. La stèle de Sainte-Barbe remonte à l’âge du fer, vers 400 av. J.-C.
Depuis ses origines, Ploéven est resté une paroisse rurale en dépit de sa position, à l’ouest, sur la mer. Ses limites actuelles résultent de démembrement successifs de la vaste paroisse primitive du VIe siècle, qui comprenait les territoires de Plonévez-Porzay, Kerlaz, Quéménéven, Locronan, Cast et sans doute Saint-Coulitz.
À l’activité agricole s’est ajoutée, à partir du XVe siècle, une forte activité toilière dans la sphère d’influence du marché des toiles de Locronan. Au XIXe siècle, une partie de la population vit de la pêche à la sardine pratiquée au port de Douarnenez.
Sous l’Ancien Régime, cinq juridictions seigneuriales se partagent le territoire de Ploéven. La paroisse résiste pendant longtemps à la suppression des statuts diocésains et aux arrêts du parlement interdisant les inhumations dans l’église.
L’activité agricole est caractérisée par le développement de la culture de la pomme de terre de sélection entre 1925 et 1950, le remembrement des terres et la motorisation après 1958, et la spécialisation dans l’élevage porcin et bovin.
■ Situation géographique
La position de la mairie de la commune de Ploéven. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.
■ Le patrimoine de Ploéven
Le fuseau de Sainte-Barbe
Classé monument historique le 24/10/1966.
Date : Ve siècle av. J.C.
Matériau : Granit
Comme beaucoup de stèle de cette époque, celle-ci présente de nombreuses entailles, plus ou moins profondes, et des cupules à certains endroits. Le sens de ces marques est inconnu, mais cette pierre fut probablement utilisée à des fins cultuelles celtiques. Elle est l’un des rares témoins de l’histoire ancienne du Porzay.
La chapelle Sainte-Barbe
La chapelle Sainte-Barbe
Date : XVIe siècle
Matériau : Granit
Les habitants de Ploéven ont toujours respecté ce site que l’ont dit fondé par les moines d’outre Manche. Dédiée à sainte Barbe invoquée contre les incendies, que redoutent particulièrement les paysans, la chapelle est en forme de T. Elle possède une sacristie ajoutée en 1736, et une chambre des cloches, sans balustrade, surmontée d’une flèche dont les gables sont aveugles.
Le calvaire de la chapelle Sainte-Barbe
Date : XVIe-XVIIe siècle
Matériau : Granit et kersantite
Au sommet du calvaire, des anges recueillent dans des coupes le sang des mains, des pieds et du côté du Crucifié. Sur le croisillon, des statues géminées représentent d’un côté la Vierge et un évêque, et de l’autre saint Jean et sainte Barbe. Au-dessus du nœud du croisillon figure Véronique avec le suaire. Au pied du fût, sur le socle, est placée une pietà. La Vierge tient sur ses genou son fils mort, à la droite saint Jean retient la tête du supplicié, et à gauche se trouve Marie Madeleine, qui a posé son vase d’aromates.
La chapelle Saint-Nicodème
Date : XVIe-XVIIe siècle
Matériau : Granit et schiste
La chapelle est en forme de croix, avec chevet à pans coupés. Le pignon occidental est surmonté d’un clocher à dôme et lanternon, tandis que l’un des rampants présente un escalier extérieur. Une porte en anse de panier donne accès au transept sud. Flanquée de colonnes en nid d’abeilles, elle date de 1593. Une autre porte remontant à 1592, avec des piédroits prismatiques, ouvre sur la nef. La sacristie, de plan octogonal, est de 1712. Le calvaire de 1667 est attribué à l’atelier landernéen de Roland Doré.
Cette chapelle est dédié à saint Nicodème, qui ôta la couronne d’épines du Christ, ainsi que saint Eloi et saint Isidore.
Jusqu’en 1914, ce site fut un lieu de foire aux bestiaux. On y célébrait le pardon de saint Nicodème aussi appelé Pardoun lost ar zaout (le pardon des queues de vaches), lors duquel les fidèles fiaient de nombreuses offrandes.Ces dernières étaient déposées dans des coffres, disposés de part et d’autre des transepts. Le coffre de droite était destiné au crin de cheval et de vache, celui de gauche au beurre et aux crêpes.
