Plouyé est une commune rurale du département du Finistère. Elle se trouve à 15 km au nord-ouest de la ville de Carhaix dans le Pays Poher.

Mise à jour le 15/08/2024.

■ Des informations sur Plouyé

Département : Finistère
Arrondissement : Châteaulin
Canton : Carhaix-Plouguer
Intercommunalité : CC Monts d’Arrée Communauté

Pays historique
: La Cornouaille
Pays traditionnel : Le Pays Poher

Gentilé : Plouyésiens, Plouyésiennes
Population : 652 hab. (2021)
Densité : 17 hab./km²
Superficie : 37,55 km²

Adresse de la mairie : 5 rue de la mairie, 29690 Plouyé
Position : 48.314143, -3.735631
Altitude : 156 m
Site internet : www.mairie-plouye.bzh

Communes limitrophes :
HuelgoatPoullaouenKergloffLandeleauCollorecPlonévez-du-FaouLoqueffretBrennilis

Quelques cartes :

Carte de la Bretagne Carte du département du Finistère (29) en Bretagne. Carte du pays historique de Cornouaille en Bretagne.
fleche verte Voir toutes les cartes.

■ Toponymie

L’origine du nom vient du vieux breton ploe, paroisse, accolé au nom de sainte Hia, La ou Lé.
En breton, la commune se nomme Plouie.

■ Histoire de la commune de Plouyé

Plouyé fait partie d’un territoire riche en tumuli de l’âge du bronze. L’archéologue Du Châtellier y exhume treize sépultures à la fin du XIXe siècle, et avant ses découvertes, en 1884, un tumulus de 27 mètres de circonférence est exploré à Kerguévarec. Son mobilier est exposé au Musée préhistorique finistérien de Penmarc’h.
Au haut Moyen Âge, Plouyé est une paroisse primitive qui s’étend sur 22 000 hectares et englobe Plonévez et ses trèves de Loqueffret et de Collorec ainsi que Landeleau, Châteauneuf et ses trèves du Moustoir et du Quilliou.
L’éponyme de Plouyé serait sainte La, patronne de saint Yves en Cornouailles. La paroisse est ensuite démembrée au profit de Plonévez-du-Faou.
Entre 1489 et 1490, une vaste jacquerie se développe dans la région. Elle naît à Carhaix et du côté d’Huelgoat, à l’initiative de trois frères paysans, originaires de Plouyé, dont l’un a pour nom Jean, les émeutiers s’en prennent aux nobles et à leurs biens, réclament des libertés. Ils gagnent Quimper à la fin juillet 1490 mais sont défaits entre Plomelin et Pluguffan, au ruisseau de Dour Ru, le ruisseau rouge, au nom évocateur.
Plouyé est également au cœur de la révolte dite du « Papier Timbré » en 1675, et ses manoirs du Parc, de Keromen, de Kerbiquet et de Keranforest sont alors détruits.
Entre 1720 et 1726, la population du village se mutine contre son recteur, Nicole Le Roux, qui refuse de donner leur Pâques à 500 ou à 600 membres de la paroisse. Ils enterrent leurs morts directement dans l’église, sans aucune déférence pour les arrêts de la cour et les statuts du diocèse, insultent le prêtre, le menacent de violence et de jets de pierre.
La famille noble de Tourzel est alors la plus puissante de la paroisse. Avant la Révolution, presque tout son territoire lui appartient.
La commune est devenue une terre propice à l’élevage.

La chapelle Saint-Mathurin sur la commune de Plouyé. Carte postales des années 1900.
La chapelle Saint-Mathurin sur la commune de Plouyé. Carte postales des années 1900.

■ Situation géographique

La position de la commune de Plouyé. N’hésitez pas à naviguer sur cette carte pour faire de belles découvertes en Bretagne.

■ Le patrimoine de la commune

L’église Saint-Pierre

L'église paroissiale Saint-Pierre sur la commune de Plouyé dans le Finistère.

XVIIe-XIXe siècles
Granit
Le pignon occidental percé d’un portail classique à fronton cintré et la tour à double galerie et à flèche qui le surmonte restent les seuls éléments de l’édifice du XVIIe siècle. Deux inscriptions gravées sur le mur rapellent les dates de 1680 et de 1684. L’église est reconstruite entre 1862 et 1864 d’après les plans de l’architecte Jules Boyer. Une inscription au chevet témoigne des travaux. La nef à six travées avec bas-côtés est prolongée par un chœur profond à chevet polygonal. Un porche latéral s’ouvre au sud. Il est non voûté, et ne possède pas de bancs. Les porches en avancée servaient en effet souvent de lieu de réunion aux fabriciens. Quant au vaisseau de la nef, il est lambrissé, et ses grandes arcades en tiers-point pénètrent directement les piliers octogonaux.

La chapelle Saint-Salomon

La chapelle Saint-Salomon sur la commune de Plouyé dans le Finistère.

XVIIe siècle
Granit
Peu d’édifices sont dédiés à saint Salomon (Salaün), devenu roi de Bretagne en 857 après avoir assassiné Erispoë, son cousin et prédécesseur. En 874, Salomon est lui-même livré aux Francs et exécuté, selon certains auteurs, dans l’église d’un lieu appelé « La Martyre » en souvenir de cet évènement.

La chapelle est un édifice de plan rectangulaire. Elle possède une sacristie au flanc nord. Dans le fronton cintré de la porte ouest, on peut lire l’inscription : « M:L:LE:MOAL/P/CHATELAIN/F:LE LAY/ET/T/BRVN/F/1660 »
Le calvaire présente des statues géminées de part et d’autre du crucifix et une Vierge à l’Enfant au revers du crucifix. Une petite fontaine aux vertus guérisseuses est située dans le pré au sud de la chapelle. Le pardon de saint Salomon, célébré à la Pentecôte, est aussi celui des chevaux qui sont bénis à cette occasion.

Stèle celtique

Stèle celtique sur la commune de Plouyé dans le Finistère.

Âge du fer
Granit (H. : 2,58 m, d. : 1,80 m)
Chevet de l’église Saint-Pierre
La stèle effilée participe probablement d’un culte gaulois. Située derrière l’église, elle a été retrouvée couchée à l’époque 7 mètres plus loin.

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